La procédure de rapatriement des Marocains retenus en Libye s’éternise. En effet, les sécuritaires craignent une infiltration de terroristes parmi les rapatriés. «C’est une opération qu’il faut mener avec prudence», a décrit un responsable sécuritaire à Jeune Afrique.
Une source du ministère des Affaires de la migration confie à l’hebdomadaire que «le Bureau central d’investigation judiciare (BCIJ) s’intéresse de près aux Marocains retenus en Libye», de crainte que des djihadistes de Daesh ne «profitent de ces vagues de rapatriement pour s’infiltrer au royaume». Des mesures qui alentissent le débit de rapatriement.
Une première vague de rapatriement a rendu possible le retour de 235 ressortissants marocains bloqués dans la région de Zouara, au nord-ouest de la Libye. C’est le ministère délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger et des Affaires de la migration qui s’en était chargé. «Un avion a été affrété pour cette opération et toute la logistique nécessaire a été assurée pour garantir le transfert des rapatriés jusqu’à leurs villes de résidence», avait assuré une source du département géré par Abdelkrim Benatiq.
Avant d’effectuer ce retour, les autorités ont pris toutes les précautions nécessaires. La Direction des affaires consulaires et sociales relevant du même ministère a été mobilisée pour se rendre à Zouara, en vue d’entreprendre les procédures préliminaires pour identifier formellement les Marocains désireux de regagner leur pays. La troisième vague est en cours et concerne plus de 300 ressortissants Marocains.