Procès Gdim Izik : Un prévenu condamné à 20 ans par contumace

La Cour d’appel de Salé a condamné par contumace, hier, mercredi, Mohamed El Ayoubi, à vingt ans de prison ferme sans remise. Il est poursuivi pour «violence et agression aggravée contre des membres des forces de l’ordre» dans le cadre des événements survenus dans le camp de Gdim Izik, le 8 novembre 2010.

En janvier dernier, le Parquet avait décidé de juger El Ayoubi séparément des autres prévenus. En effet, il avait été poursuivi en liberté conditionnelle, en raison de son état de santé qui l’empêchait d’assister aux audiences.

Le 19 juillet, le tribunal de Salé avait prononcé des jugements allant de deux ans de prison ferme à la perpétuité, à l’encontre de 23 individus impliqués dans les violences qui avaient accompagné le démantèlement de Gdim Izik. Ils étaient poursuivis pour «violences contre les forces publiques lors de l’accomplissement de leur fonction ayant entraîné des blessures».

Initialement, les prévenus comparaissaient devant le tribunal militaire de Rabat. Mais en 2013 et parallèlement à une recommandation du Conseil national des droits de l’Homme dans l’un de ses mémorandums, la Cour de cassation a annulé les verdicts prononcés, décidant ainsi de présenter les accusés à un tribunal civil.

Pour rappel, les violences à Gdim Izik avaient fait 11 morts et 70 blessés parmi les forces de l’ordre, ainsi que quatre parmi les civils. De considérables dégâts matériels avaient été enregistrés, au niveau des établissements publics et des propriétés privées.