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Grand Angle

Parlement : Après 16 mois d’attente, le projet de loi sur l’officialisation de la langue amazighe sera enfin examiné

Après une année et quatre mois d’attente, le projet de loi organique sur l’opérationnalisation de l’officialisation de la langue amazighe sera examiné, le 26 décembre, par une commission à la Chambre des représentants. Une occasion pour Saâdeddine El Othmani, de surcroît d'origine amazighe, de marquer de son empreinte un texte où les obstacles sont nombreux.

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Le 3 août 2016, cinq ans après l’entrée en vigueur de la constitution du 1er juillet 2011, le gouvernement Benkirane II adoptait enfin le projet de loi organique, 26-16, portant sur l’opérationnalisation graduelle de l’officialisation de la langue amazighe. Le 27 septembre de la même année, et à seulement 10 jours des législatives du 7 octobre, le conseil des ministres approuvait à son tour la mouture préparée par l’exécutif.

Depuis, le texte est entré dans une longue phase d’hibernation forcée qui dure voilà plus de 16 mois. Octobre dernier a connu une tentative de le remettre dans le circuit parlementaire mais elle s’est vite révélée vaine. Elle a été repoussée à une date ultérieure pour officiellement laisser du temps aux députés de se consacrer exclusivement au PLF 2018. L’adoption définitive de loi de finances de l’année prochaine laisse, en principe, à la langue amazighe le champ libre pour son examen, même si la tâche s'avère plutôt ardue.

L’opérationnalisation prendra beaucoup de temps

Le mardi 26 décembre à 9h30, les membres de la Commission de l’Enseignement, Culture et Communication à la Chambre des représentants sont appelés à examiner pour la première fois le projet de loi 26-16. Une programmation à l’heure où la session d’automne au Parlement vit ses derniers souffles avant les vacances parlementaires. La procédure de l’adoption sera longue, le texte élaboré unilatéralement, et à la dernière minute, par le gouvernement Benkirane II ne fait pas l’unanimité autour de lui.

Outre les vives critiques des associations amazighes, des partis de la majorité gouvernementale (tel le Mouvement populaire ou l’USFP) comme de l’opposition comptent y apporter de nombreux amendements. Le PAM a déjà présenté, en décembre 2015, une proposition de loi organique préparée par son groupe à la Chambre basse du Parlement sur l’opérationnalisation de l’article 5 de la constitution de 2011.

C’est dire que la partie sera serrée pour l’actuel gouvernement pour défendre la version Benkirane. A moins que Saâdeddine El Othmani en profite pour marquer de son empreinte un texte où son prédécesseur avait dressé des obstacles devant l’opérationnalisation de l’officialisation de la langue amazighe.

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