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Grand Angle  

Al Qods : L’administration Trump passe aux menaces et aux chantages des pays membres de l’ONU

Les Etats-Unis menacent les membres de l’Assemblée générale appelés à voter demain une résolution, non-contraignante, condamnant le changement du statut d’Al Qods, décrété unilatéralement par Donald Trump. Le Maroc est évidemment concerné par les menaces et les chantages de l’administration Trump. Détails.

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L'ambassadrice américaine, Nikki Haley, a voté contre la résolution au Conseil de sécurité / DR
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L’Assemblée générale des Nations Unies votera, demain, une résolution devant dénoncer la décision de Trunp de reconnaitre Al Qods capitale d’Israël et d’y transférer l’ambassade de son pays.

Si lundi 18 décembre au Conseil de sécurité, Washington a pu éviter la condamnation grâce à son droit de véto, à l’AG elle sera complètement désarmée. L’issue du vote ne souffre la moindre équivoque ; le rejet devrait largement l'emporter. Une issue qui inquiète tout particulièrement la diplomatie américaine. Pour faire pression, la représentante des Etats-Unis à l’ONU a été mandatée par son président pour passer à la menace et au chantage.

«Le président observera attentivement ce vote et il a demandé que je lui signale les pays qui auront voté contre nous», a souligné Nikki Haley dans une lettre adressé aux ambassadeurs de 193 Etats membres de l’organisation internationale. «Nous prendrons note de chacun des votes sur cette question», a-t-elle mise en garde.

Le Maroc ne peut se soustraire à ses obligations envers Al Qods

Sur un ton plus menaçant, la diplomate a écrit sur son compte Twitter qu’«à l'ONU, on nous demande toujours d'en faire plus et de donner plus (…) Alors, quand nous prenons une décision, suivant la volonté du peuple américain, sur où mettre NOTRE ambassade, nous ne nous attendons pas à ce que ceux que nous avons aidés nous ciblent. Jeudi, il y aura un vote critiquant notre choix. Les Etats-Unis noteront les noms.»

Le message est destiné essentiellement aux Etats qui dépendent des programmes d’aides américains. Le Maroc est certes concerné par les mises en garde de l’administration Trump mais il ne pourrait se soustraire à ses obligations envers la ville sainte et la cause palestinienne. Le roi Mohammed VI est, rappelons le, le président du Comité Al Qods.

Le royaume est également le principal bailleur de fonds de Bayt Mal Al Qods, dont le siège est à Rabat. Une instance destinée, justement, à préserver le cachet islamique de la ville contre les tentatives de sa judaïsation forcée menées par les autorités israéliennes depuis 1967.

En revanche, des pays de la Ligue arabe, notamment au sein du Conseil de coopération du Golfe, pourraient être tentés par une abstention.

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