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France : Une affaire de licenciement de salariés musulmans devant la justice

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Photo d'illustration. DR
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Le conseil de prud’hommes de Bobigny doit se prononcer aujourd’hui sur l’affaire des quatre agents de sûreté de confession musulmane, licenciés après avoir refusé de raccourcir leur barbe, au lendemain des attentats du 13 novembre 2015, indique France info.

Ils accusent l’entreprise Securitas de discrimination religieuse et réclament 40 000 euros d’indemnités de licenciements et 10 000 euros de dommages et intérêt.

Peu après les attaques de Paris, la société Securitas Transport Aviation Security avait convoqué une vingtaine de ses salariés, dont elle considérait la barbe trop longue. L’entreprise leur avait demandé de se conformer au référentiel vestimentaire de la société : des «barbes, boucs ou moustaches courts, taillés, soignés et entretenus».

Quatre de ces agents avaient refusé de se plier à cette consigne, ce qui avait débouché sur leur licenciement pour «faute grave».

Pour l’avocat des plaignants, ce règlement pose un problème de «subjectivité absolue» (la notion de barbe courte, soignée et taillée), mais également un «vrai problème de droit», dans le fait que le code vestimentaire invoqué par Securitas en 2015 n’était pas le même que celui présenté au personnel en 2011.

A l’inverse, l’entreprise avait invoqué le fait que, exerçant une mission de service public, elle se devait de «donner aux salariés l’apparence la plus neutre possible». Le délibéré sera rendu ce jeudi à 13h30.

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