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Grand Angle

Le Polisario ne signera aucun document au sommet UA-UE, affirme Bourita

Le ministre des Affaires étrangères affirme que le Maroc «n’est pas gêné» par la présence d’une délégation du Polisario au sommet UA-UE. Nasser Bourita a précisé, dans une interview accordée à EFE, que la réunion d'Abidjan se conclura sans la signature par les participants de documents. Une manière de minimiser l'importance de la présence du Front au sommet des deux organisations régionales.

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Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères marocain au sommet d'Abidjan / Ph. MAP
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«Le Maroc a adopté une politique offensive. Il ne laissera jamais sa chaise vide», a affirmé Nasser Bourita dans une interview accordée à l’agence EFE depuis la capitale économique ivoirienne. «Il ne faut pas laisser aux adversaires l'opportunité de déployer leurs thèses (…) le Maroc expliquera ses raisons et convaincra (les autres pays de l’Union africaine) de sa position», souligne le ministre des Affaires étrangères.

Loin d’être agacé par la présence d’une délégation du Polisario au sommet UA-UE, le chef de la diplomatie a reconnu que pour les amis de Brahim Ghali, l’Afrique «est un terrain où ils se sentaient bien. Ils pouvaient y dire ce qu’ils veulaient. Ils tennaient un espace où ils s’exprimaient sans contradicteur».

Le ministre a rappelé que le royaume a réintégré l’organisation panafricaine pour que le Polisario cesse de répéter des «aberrations» comme prétendre que le Sahara «est un Etat alors qu’il ne l’est pas» ou «dire qu’il est arabe alors qu’il ne l’est pas».

Il n’y aura pas de signature de documents au sommet

Sur un ton offensif, Bourita annonce que depuis l’adhésion du Maroc à l’Union «le combat s’est libéré à l’UA» et ce malgré «la guerre menée par l’Algérie pour exclure le Maroc» de l’organisation continentale. L’UA est l’unique espace qui leur reste (au Polisario) ; ils n’en ont pas d'autre. Maintenant ce n’est pas le Maroc qui va être mal à l’aise. Le Maroc poursuivra sa politique offensive». Il a continué en martelant que «la tendance  actuelle est à la non-reconnaissance» de la «RASD».

S’adressant directement au journaliste de l’agence EFE, il a  feint de le questionner : «est-ce vous vous souvenez d’un pays qui a proclamé sa reconnaissance du Sahara récemment ? Je peux vous dire que ceux qui ont opté pour le retrait, tel le Malawi. A partir de demain, il y en aura d’autres (…) et cela se poursuivra» à l'avenir.

Le ministre des Affaires étrangères a, par ailleurs, relativisé le satisfecit du Polisario quant à sa participation au sommet d’Abidjan, affirmant qu’ «il n’y aura pas de signature de documents». Et de préciser qu’ «il y aura seulement l’adoption d’accords verbaux sans la moindre signature».

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