Depuis mercredi 22 juin, la polémique autour d'une colégienne expulsée pour port du voile à Arteixo, en Espagne, datant de mars, a pris une nouvelle tournure. Le directeur de l’établissement a empêché la fillette de prendre part à la remise des notes, sous prétexte qu’elle ne faisait plus partie du collège.
Issue d’une famille musulmane, la fillette avait été renvoyée en mars de son collège. Le voile était contraire au règlement intérieur de l’établissement qui interdit le port de tout élément cachant le visage. Il avait alors été envisagé que la jeune fille soit transférée vers un autre établissement tolérant sa tenue vestimentaire.
Le quotidien ABC révèle que la jeune fille serait arrivée mercredi matin, pour le dernier jour de classe, afin de prendre connaissance de ses notes. Elle serait ressortie une dizaine de minutes plus tard, en larmes. Le directeur lui aurait notifié qu’elle ne figurait plus parmi les élèves de l’établissement car ayant été transférée vers un autre collège. Redouane Hakim, le père de la fillette, affirme n’avoir pas été tenu au courant d’une telle décision.
De son côté, le directeur du nouveau collège de la fillette, aurait déclaré que le transfert lui a été notifié par téléphone, mais qu’il n’avait pas reçu le dossier académique de l’enfant au moment des faits. Juan Ferreiro, conseiller juridique de la famille, dénonce une «violation de la procédure», ainsi qu’une atteinte à la dignité de la mineure. Il dénonce aussi le harcèlement exercé à son égard par le directeur du collège, taxé d’islamophobe. L’affaire devrait être portée devant les tribunaux.
En attendant, l’enfant devra probablement quitter l’Espagne pour poursuivre ses études. Son père, d’origine marocaine, envisagerait de l’inscrire dans un établissement de Casablanca, rapporte l’agence espagnole Europa Press. L’établissement n’a pas été précisé et la jeune fille devra passer un examen d’admission. S’il s’avérait négatif, elle pourrait retourner au collège espagnol où elle a été «transférée», même si la volonté de ses parents est de la préserver d’une nouvelle mésaventure.