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Prières de rue à Clichy : Une association musulmane annonce le dépôt d'une plainte

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Prière de rue après la fermeture administrative d'une mosquée à Clichy, le 22 mars 2017. / Ph. Capture d'écran YouTube
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L’Union des associations musulmanes de Clichy-la-Garenne (UAMC) va déposer plainte contre X pour violence aggravée après un rassemblement d’élus contre les prières de rue dans cette ville, et contre le maire pour diffamation et incitation à la haine raciale, a annoncé lundi leur avocat à l’AFP.

Dans cette ville des Hauts-de-Seine, une centaine d’élus en écharpe tricolore ont tenté vendredi d’empêcher des fidèles musulmans de faire leur prière dans la rue. Ces fidèles protestent contre la fermeture en mars de leur lieu de culte en centre-ville.

«Il est patent que les élus qui manifestaient (...) ont commis des actes de violence à l’encontre des personnes de confession musulmane, avec pour unique raison leur appartenance vraie ou supposée à cette religion», est-il écrit dans la plainte contre X qui sera déposée auprès du parquet de Nanterre et dont l’AFP a eu une copie. La plainte va aussi être déposée pour «participation à un groupement formé en vue de la préparation d’actes de violences» et «manifestation illicite».

L’UAMC a également décidé d’attaquer le maire de Clichy-la-Garenne, Rémi Muzeau (LR), pour diffamation et incitation à la haine raciale. L’association reproche à l’édile d’avoir porté des accusations graves à l’encontre des musulmans de sa ville, sur LCI vendredi dernier.

«Il y a eu des prêches en arabe, des prêches avec des appels au meurtre», avait-il assuré. «Il y a eu aussi des documents qui ont été mis dans la rue, qu'on a récupérés, avec des phrases terribles où on disait ‘si vous rencontrez un juif, tuez-le’, j'ai les documents», avait-il poursuivi.

Depuis mars, l’UAMC a été expulsée de sa salle de prière par la mairie qui souhaite y construire une médiathèque. Le lieu accueillait jusqu’ici entre 3 000 et 5 000 fidèles d’après les responsables. Ils s’étaient vu proposer un autre lieu de culte, les Trois-Pavillons, géré par une autre association cultuelle à 1,5 km du centre-ville. L’UAMC juge cette mosquée excentrée, trop exiguë et ne respectant pas les normes de sécurité, ce que le maire récuse.

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