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Grand Angle

Le Maroc appuierait-il une guerre entre l’Arabie saoudite et l’Iran ?

L’Arabie saoudite est à la recherche d’un appui des pays arabes à sa politique anti-Iran. En juin dernier, le Maroc avait mis en garde les dirigeants de Riyad, Abou Dhabi et Manama contre les menaces iraniennes qui pèsent sur la région.

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Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salman, le 24 octobre 2017. / Ph. Hamad I Mohammed / Reuters
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L’Arabie saoudite du prince héritier Mohammed ben Salmane se prépare-t-elle à une guerre contre l’Iran ? A la demande de Riyad, les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe tiendront, dimanche prochain au Caire, une session extraordinaire essentiellement consacrée à l’examen des «violations commises par l’Iran dans la région arabe [qui] menacent la sécurité et la paix, non seulement dans la région arabe, mais dans le monde».

Sans aucun doute, la réunion connaîtra une adhésion massive des Etats arabes à la politique du royaume wahhabite, à l’exception de l’opposition du Liban et de l’Irak, deux pays très proches de l’Iran, autant sur le front confessionnel que politique, et dans une moindre mesure l’Algérie et le Qatar du cheikh Tamim ben Hamad Al Thani.

Néanmoins, les positions d’Alger et de Doha pourraient évoluer. Pour le voisin de l’Est, un éventuel rapprochement avec Riyad se traduirait par des aides généreuses et des projets d’investissements. Quant à Doha, une levée du blocus imposé par l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte depuis fin mai, serait un bon signal en attendant la réconciliation.

Le Maroc a déjà averti des dangers de l’Iran

Le Maroc ne peut que soutenir la politique saoudienne étrangère. Le royaume a été l’un des premiers pays à s’engager dans la guerre lancée le 26 mars 2015 par le roi Salmane contre les Houthis chiites au Yémen.

Un appui réitéré fin octobre par un diplomate marocain qui, depuis la tribune du conseil de sécurité a défendu les opérations menées par la coalition arabe, sous commandement saoudien dans ce pays. Des actions pourtant décriées par le secrétaire général des Nations unies.

Outre ce soutien à l’effort militaire et diplomatique aux interventions au Yémen, le Maroc avait déjà averti, en juin dernier, les dirigeants du Conseil de coopération du Golfe, que «des parties non arabes tentent d'exploiter cette crise [avec le Qatar] pour renforcer leur positionnement dans la région et porter atteinte aux intérêts suprêmes de ces pays». Une allusion plus que transparente à l’Iran.

Pendant la guerre entre l’Irak et l’Iran, entre septembre 1980 et août 1988, le roi Hassan II avait joué un rôle déterminant, notamment à l’occasion du sommet de la Ligue arabe de Fès en 1982, pour obtenir l’appui des monarchies du Golfe à l’armée de Saddam Hussein.

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