Le mouvement du 20 février appelle à boycotter le référendum sur le projet de constitution marocaine, prévu le 1er juillet 2011. Le mouvement rejette le projet «sur le fond et sur la forme», rapporte l'AFP. Ce dernier point explique l'appel au boycott plutôt qu'à voter «non», affirme un militant du 20 février. «Personne ne peut garantir que le vote sera transparent, nous ne faisons pas confiance au ministère de l'Intérieur», poursuit-il, critiquant par ailleurs le mode d'enregistrement au référendum qui passe par les listes électorales. «Il faudrait pouvoir voter avec la carte d'identité», estime-t-il. La section parisienne du mouvement du 20 février appelle également au boycott. Elle est soutenue notamment par l'Association des travailleurs maghrébins en France.
Pour exprimer publiquement son opposition au référendum, le Mouvement du 20 février appelle à manifester dans une quinzaine de villes du Maroc dimanche 26 juin. A Casablanca, où est prévu une grande manifestation en faveur du Oui à la constitution le même jour, les routes des deux camps ne devraient cependant pas se croiser. Une manifestation est prévue à Paris également, dimanche à 15h au Trocadéro, près de l'Ambassade du Maroc. Le jour du référendum (1er juillet), la section parisienne des Jeunes du 20 appelle à observer un sit-in devant l'ambassade.