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Grand Angle

Mustapha Ramid : Les homosexuels ne font pas l’objet de discrimination au Maroc

Les propos controversés de Mustapha Ramid sur les homosexuels se sont frayés un chemin à la Chambre des représentants. Le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme se défend d’avoir traité les homosexuels d’ «ordures» et va même jusqu’à déclarer devant les députés qu’ils ne font pas l’objet de discrimination.

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Mustapha Ramid, ministre des droits de l'Homme / Archive - DR
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Après avoir traité les homosexuels d’ «ordures » dans des déclarations à la presse à l’occasion d’une réunion tenue le 26 septembre à la Bibliothèque Nationale à Rabat consacrée à l’examen de «Mécanismes nationaux de protection contre la torture en Afrique du Nord», le ministre d'Etat chargé des droits de l'Homme feint de se rétracter.

Mardi 7 novembre à l’occasion de l’examen du budget de son département par les membres de la commission de la justice et de la législation à la Chambre des représentants, Mustapha Ramid dément avoir proféré ce genre d’insulte, indiquent les sites alyaoum24 et mouwatine. Et pourtant dans un post publié sur compte Facebook, datant du 17 octobre, le PJDiste a clairement déclaré que «l’acte de déviation (sexuelle) est une saleté» bien qu’il ait tenu de dissocier l’acte de la personne.

«Pas de discriminations à l’encontre des homosexuels et lesbiennes»

Poursuivant sur la même ligne de défense, le ministre d’Etat a devant les députés apporté une lecture bien personnelle de la loi marocaine, estimant qu’elle ne condamne que les «pratiques homosexuelles et lesbiennes», indique le site alyaoum24. Mustapha Ramid a soutenu que l’application stricte de l’article 489 du code pénal par les différents tribunaux du royaume ne constitue en aucun cas une discrimination à l’encontre de membres de la communauté LGBT.

Mieux encore, il a avancé que le législateur marocain «garantit toutes les autres libertés» aux gays et lesbiennes. Dans sa plaidoirie à la Chambre des représentants, le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme a répété que «c’est l’acte qui condamné et non pas la personne».

L’article 489 du code pénal annonce qu’ «est puni de l'emprisonnement de six mois à trois ans et d'une amende de 120 à 1 000 dirhams, à moins que le fait ne constitue une infraction plus grave, quiconque commet un acte impudique ou contre nature avec un individu de même sexe».

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