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Grand Angle

Trafic de drogue : Dans un procès expéditif, le Polisario condamne 18 Marocains à de lourdes peines

Le 18 juillet, le Polisario annonçait l’interpellation de 19 Marocains «accusés» de trafic de drogue. Après des mois de silence, il communique aujourd’hui le verdict à l’encontre des suspects. Le procès, expédié en une semaine, a été tenu à l’abri des médias.

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Brahim Ghali, chef du Polisario / DR
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Le Polisario a prononcé ce lundi son verdict à l’encontre des ressortissants marocains accusés de trafic de drogue. Les peines d’emprisonnements sont lourdes : 17 ans et 8 mois plus un mandat d'arrêt à l’encontre de l’unique suspect en fuite (un membre du Polisario, ndlr), 16 ans pour deux mis en cause et 15 ans pour les 17 autres. Tous les supposés criminels ont été condamnés à payer des amendes de 500 mille à 860 mille dinars algériens, indique la SPS.

Contrairement aux dires du Front qui avait annoncé en juillet son projet d’internationaliser cette affaire avec la présence d’observateurs étrangers et même d’avocats marocains, le procès s’est tenu finalement à l’abri des regards des médias locaux et internationaux.

Un procès expédié en une semaine

Force est de constater que le procès a été expéditif. La première séance s’est tenue, en catimini, le 31 octobre dans la zone tampon de Tifarity sous les regards passifs de la MINURSO. Certains supports de communication du Polisario n’ont relayé l’information que le jeudi dernier, soit deux jours plus tard. Et le verdict est tombé ce lundi 6 novembre. Un record dans ce genre de procès aux multiples et enchevêtrées ramifications. La chape de plomb jetée sur cette affaire n’est pas sans soulever des interrogations.

Le communiqué du «ministère de la Justice et des Affaires religieuses», relayé aujourd’hui par la SPS, précise par ailleurs que des «avocats sahraouis» ont assuré la défense des suspects. Néanmoins ont-ils eu le temps nécessaire pour plaider convenablement la cause de leurs clients, sachant que seule une petite semaine a séparé la première de la deuxième et dernière séance de ce procès ?

A titre comparatif, les audiences du dossier Gdim Izik, tant décrié par le Polisario et ses soutiens, se sont étalées sur plus de sept mois, lors de son examen devant la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Salé. En effet, le procès a débuté le 26 décembre 2016, et l'annonce du verdict a eu lieu le 19 juillet 2017.

Pour rappel, après un long silence des autorités marocaines, le 27 juillet dernier, le ministre marocain des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement avait déclaré à la presse que l’exécutif «n’a pas examiné l’interpellation» des Marocains par le Polisario parce qu’il «n’est pas en en possession d’informations dignes de confiance et crédibles».

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