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Grand Angle

Au grand dam de Benabdellah, le bureau politique du PPS s’accroche au gouvernement El Othmani

Au grand dam de Nabil Benabdellah, le bureau politique du PPS a massivement rejeté hier soir l’option de rejoindre l’opposition. Le secrétaire général jouera son ultime carte samedi 4 novembre lors de la réunion du comité central.

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Nabil Benabdallah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme. / DR
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Sauf coup de théâtre lors de la session extraordinaire de son comité central, prévue samedi 4 novembre, le PPS entend se maintenir au gouvernement. La réunion de son bureau politique, hier soir, s’est soldée sur une large victoire des représentants de la ligne opposée au basculement dans les rangs de l’opposition.

Une option défendue uniquement par le secrétaire général du parti, Nabil Benabdellah, limogé par le roi Mohammed VI mardi 24 octobre. L’issue du vote a été défavorable à l’ancien ministre de l’Habitat.

Il a été complètement lâché par ses camarades. «Sur 30 personnes environ, seul un membre du bureau politique a apporté son soutien au retrait du Livre du tour de table de la majorité El Othmani», nous confie une source.

Difficile pour les camarades de revenir à l’opposition

Malgré ce revers, il est encore prématuré d’avancer avec certitude que la partie est totalement perdue pour Benabdellah et son fidèle. Il pourrait rebondir ce samedi en arrachant du comité central une rupture avec le gouvernement, et ainsi rejoindre les bancs de l’opposition au Parlement.

Dans le cas où la réunion du 4 novembre serait également sanctionnée par une autre défaite de l’ex-ministre de l’Habitat, c’est son maintien à la tête du PPS qui en serait affecté.

A sept mois du prochain congrès du parti, les chances du secrétaire général de rempiler pour un nouveau mandat risquent d’être compromises, même si pour l’heure, aucun candidat n’est en mesure de lui faire de l’ombre, à moins qu’un «mouvement de redressement» n’émerge dans les prochaines semaines et réclame un nouveau leadership à même de «préserver l’unité du parti».

Force est de constater que le limogeage de Benabdellah le prive d’un important levier, auparavant entre ses mains pour asseoir son autorité et assurer son avenir politique, et ce à travers la distribution de postes à responsabilités dans les départements que dirige le PPS. Ce qui lui permettait d’obtenir la loyauté des membres du bureau politique et du comité central. En revanche, cette éviction pourrait donner des ailes à un courant qui se veut «réformateur», prêt à sacrifier le secrétaire général sur l’autel des intérêts. Un message destiné à qui de droit.

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