Maroc : Plus de la moitié des écoles publiques primaires n'ont pas d’infrastructures minimales

Le secteur de l'éducation public présente des résultats «nettement plus faibles» comparativement au secteur privé, d’après une enquête menée par l’Observatoire national du développement humain, en partenariat avec la Banque mondiale.

L’enquête effectuée auprès d’un échantillon d’écoles publiques et privées de 4e année de primaire, relevant de trois régions du Maroc (Rabat-Salé-Kenitra, Marrakech-Safi et Fès-Meknès) montre un fort clivage dans les résultats d’apprentissage entre les secteurs public et privé, et entre les zones rurales et urbaines.

Ainsi, 36% des élèves des écoles publiques ne disposent pas de matériel didactique minimal et 58% des écoles publiques primaires n’ont pas d’infrastructures minimales, soit les sanitaires et la lumière. La situation est particulièrement alarmante dans les écoles rurales satellites : 20% seulement sont équipées d’infrastructures sanitaires adéquates et de suffisamment de lumière. Dans les écoles satellites publiques, un élève sur cinq n’a pas accès au manuel de cours.

Cette enquête permet d’identifier la source des contraintes à un service d’éducation de qualité, d’en suivre l’évolution dans le temps et d’éclairer les différentes parties prenantes dans leurs prise de décision, a déclaré le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Lahcen Daoudi.

 «Il faut disposer d’une vision claire et définie pour mettre en œuvre ces résultats à travers des mesures pratiques», a souligné Khalid Samadi, le secrétaire d’Etat chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Les informations ont été recueillis auprès d'un échantillon de 300 écoles publiques et privées primaires, et auprès de 1 980 enseignants afin de mesurer leur taux d’absentéisme, de 1 274 enseignants pour évaluer leurs connaissances et de 2 908 élèves de 4e année du primaire pour mesurer les performances scolaires des élèves, selon une note du cadre de l’ONDH.