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Personnes homosexuelles : Le ministre des droits de l'homme persiste et signe

Publié
Mustapha Ramid, ministre d'Etat chargé des droits de l'homme. / Ph. DR
Temps de lecture: 1'

Alors que les propos du ministre d’Etat chargé des droits de l’homme, qui avait traité les personnes homosexuelles d’«ordures», continuent de faire couler de l’encre, Mustapha Ramid enfonce le clou.

«L’acte d’homosexualité est sale et malpropre», a-t-il affirmé sur sa page Facebook, adressant également une réponse à ses détracteurs : ceux «en conflit avec la Constitution du Royaume et les lois et les conventions internationales ratifiées par le Maroc».

«Si j’ai dit que l’acte d’homosexualité est sale et malpropre, il s’agit d’une description qui ne s’applique pas forcément aux personnes, tout comme certains qualifient la peine de mort d’acte de barbarie. Nous n’avons jamais dit que cette description nous concernait ou concernait les tribunaux dans lesquels cette peine est prononcée.»

Un petit revirement dans son discours puisque le ministre avait parlé, lors de sa brève déclaration, des personnes homosexuelles et non pas de l’acte.

Il préfère cependant puiser dans le jargon juridique, coiffant sa casquette d’avocat pour rappeler que «les actes homosexuels restent un délit puni par le droit pénal marocain et [sont] une pratique dégoûtante». Il rappelle aussi que le gouvernement a clairement défini sa position dans le document soumis au Conseil des droits de l'homme à l'occasion de la réponse du Maroc aux recommandations formulées lors de l'Examen périodique universel de cette année. «Un document dans lequel il refuse de dépénaliser l’acte homosexuel, mais en même temps, n’accepte pas la discrimination vis-à-vis de n'importe quel citoyen», poursuit Mustapha Ramid.

 «Il est donc clair que certaines réactions, aveuglées par la haine, ne font plus la différence entre les propos d’un ministre sur un acte d’homosexualité au Maroc, et ceux d’un autre ministre dans un pays européen, entre le ministre d’un pays qui considère encore [l’acte homosexuel] comme un délit, et un pays qui le considère comme un droit garanti pour lequel on organise des fêtes», conclut-il.

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