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Grand Angle

Chute de Raqqa : Laftite participe à une réunion à Séville sur l’avenir des jihadistes étrangers de Daesh

A l’heure où Raqqa est presque tombée entre les mains des Forces démocratiques syrienne, surgit la question : que faire des jihadistes étrangers de Daesh ? Entre le souhait de la ministre française des Armées de les voir tous périr dans les combats et la recherche d’une autre solution plus réaliste, des ministres de l’Intérieur de l’Union européenne et du Maroc abordent ce thème aujourd’hui à Séville. Détails.

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Séville accueille ce lundi une importante réunion consacrée, en grande partie, au sort des jihadistes étrangers de Daesh. Au tour de la table, six ministres de l’Intérieur de pays de l’Union européenne (la France, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, la Pologne et la Grande-Bretagne). Le Maroc y est représenté par le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftite.

Le thème abordé est un autre défi que les participants doivent relever alors que Raqqa, la capitale du califat autoproclamé en juin 2014, est sur le point de tomber entièrement entre les mains des Forces démocratiques syriennes, armées et soutenues par les Etats-Unis au grand dam de la Turquie. Que faire des jihadistes étrangers dans les rangs de Daesh encore en vie ? Il semble que la réponse à cette question n’est pas encore élaborée. Dimanche 15 octobre, la ministre française des Armées, Florence Parly, a déclaré à la presse que «si des jihadistes périssent dans les combats, je dirais que c’est tant mieux».

A la recherche d’autres sanctuaires en Asie ou en Afrique ?

Un sentiment qui semble partagé en coulisse par l’ensemble des pays ayant des combattants dans rangs de l'organisation «Etat islamique». Une inquiétude qui résume la menace qui pèse sur les pays européens et maghrébins d’un retour désordonné de milliers de jihadistes dans leurs pays d’origines.

Par exemple, que fera le Maroc avec ses 1500 ressortissants à Daesh, la Tunisie avec ses 4000 jihadistes ou encore la France avec ses 700 citoyens sur les fronts syro-irakiens. Aucun de ses pays n’est en mesure d’accueillir de «véritables bombes à retardement menaçant la sécurité», selon les propos du procureur général du royaume Hassan Daki.

«Un grand Guantanamo» qui serait installé dans un territoire contrôlé par les Forces démocratiques syriennes, c’est-à-dire sous la supervision des Américains, parait une solution à même d’éviter aux Européens et aux Maghrébins le casse-tête des combattants de Daesh.

Dans des déclarations à Yabiladi, Driss El Ganbouri, spécialiste des mouvements islamistes, avance la possibilité «d'un transfèrement des jihadistes vers d’autres sanctuaires en Afrique ou en Asie». Il estime que «pour certaines puissances mondiales, le jihad est une arme stratégique au même titre que la bombe atomique». Et de rappeler que «le jihad et les jihadistes avaient contribué à la chute de l’Union soviétique».  

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