Belgique : Des autocars de transport vers le Maroc encore épinglés

Les chiffres parlent d’eux même : trois autocars étaient en surcharge, deux ont été épinglés pour défaillance technique au niveau des freins et un autre, au niveau de la direction. Un autre autocar, par contre, s’est vu interdit catégoriquement de reprendre la route. La cause : d’importants problèmes techniques ont été décelés par les agents bruxellois au niveau du véhicule. Terminus du voyage - avant même la traversée du détroit - pour plusieurs familles marocaines en provenance d’Europe et qui espéraient rejoindre la mère patrie au plus vite pour les vacances estivales. La route des vacances peut parfois vite se transformer en un calvaire.

Tout tend à montrer que la multiplication de ces contrôles est loin d’être un hasard en cette période de forte affluence sur l’axe routier Bruxelles-Tanger. On serait même tenté de dire que c’est un mal nécessaire vu ce qui s’est passé il y a juste un peu plus de trois ans. En effet, un tollé avait secoué l’opinion de la communauté marocaine à Bruxelles après l’accident d’un autocar en mai 2006 qui avait ôté la vie à 7 de nos concitoyens, dont un bébé de 18 mois. L'autocar en question appartenait à la société Soundous Travel qui a pignon sur rue sur le célèbre Boulevard du Midi, à Bruxelles. Le véhicule était parti dans la soirée du samedi de Tanger pour relier Bruxelles. Ce qui devait être un agréable voyage a vite tourné au drame à hauteur de la localité de Pedrezuela, en Espagne.

La Fédération belge des exploitants d'autobus et autocars (FBAA) avait décidée, à la suite de ce drame, de sonner le tocsin et de changer de ton contre les pratiques dites «véreuses» au sein de certaines compagnies bruxelloises de transport reliant le pays au Maroc. La FBAA avait en effet exigée un renforcement des contrôles routiers, seul moyen d’éviter le drame et de conscientiser les transporteurs sur l’importance de l’état technique des cars.

Un problème qui reste donc entier aux yeux des autorités belges en l’occurrence. Le manque de suivi technique des véhicules de transport en commun reliant Bruxelles à Tanger, ou transitant par cette même ville, à déjà coûter plusieurs vies. L’heure est à présent aux contrôles intensifs et c’est ce qu’a semblé avoir compris la police Bruxelloise en faisant le ménage parmi les sociétés de transport du Boulevard du Midi.