Samira Al Zaher, une Marocaine de 35 ans aujourd’hui aveugle, installée aux Emirats arabes unis depuis 15 ans, fait face depuis neuf ans à une bataille juridique pour faire valoir des droits fondamentaux à son fils après que son mari les a abandonnés. Grâce à l’intervention du prince héritier de l’émirat d’Ajman, son fils s’est vu octroyer un passeport marocain, lit-on dans le journal émirati The National.
En 2007, Samira Al Zaher épouse un Egyptien qu'elle a rencontré aux Emirats arabes unis. Elle donne naissance à leur fils en février 2008 mais son mari renonce immédiatement à ses devoirs de père et les abandonne tous les deux, laissant le fils de Mme Al Zaher sans certificat de naissance.
«Je travaillais et pouvais subvenir à mes besoins et à ceux de mon fils, mais je n’ai pas pu obtenir de documents officiels bien que j'aie essayé par tous les moyens possibles. Je ne peux même pas l’inscrire à l’école», raconte Mme Al Zaher, qui a d'abord embauché des enseignants pour assurer l’éducation de son fils scolarisé à la maison.
Atteinte d’une maladie oculaire, elle est aujourd’hui aveugle et sans travail. Sans l’aide de ses amis et de quelques sympathisants qui se sont engagés à payer son loyer et ses factures mensuelles, la Marocaine se serait retrouvée sans domicile fixe avec son fils.
En 2015, elle a contacté le bureau du prince héritier de l’émirat d'Ajman, qui a ordonné une délivrance des documents nécessaires dans l’immédiat, d'après le journal Khaleej Times. Le Cheikh Ammar a également pris en charge la scolarité de l'enfant et l'a inscrit dans une école privée.
«Son Altesse a été à l'écoute et, Dieu le bénisse, a ordonné que mon problème soit résolu immédiatement», a-t-elle dit.