Menu

Grand Angle

Pénurie d'eau : Affrontements et arrestations après une manifestation des habitants de Zagora

Suite aux coupures récurrentes d’eau potable, les habitants de Zagora sont sortis manifester, dimanche 8 octobre, afin de réclamer des solutions urgentes pour un problème qui traîne depuis plus d’une quinzaine d’années. La manifestation est transformée en des affrontements entre les jeunes de la ville et les forces de l’ordre, qui se prolongeront de 20h jusqu’aux premières heures du lundi. Bilan : des blessés des deux côtés, 21 personnes arrêtées dont cinq renvoyés devant la cour d’appel d’Ouarzazate.

Publié
Manifestation en face de la préfecture de Zagora. / Ph. Zagora News
Bennes à ordures brulés par les manifestants. / Ph. Zagora News
Affrontements entre manifestants et forces de l'ordre. / Ph. Zagora News
Manifestation en face de la préfecture de Zagora. / Ph. Zagora News
Manifestation en face de la préfecture de Zagora. / Ph. Zagora News

Les habitants de Zagora ont répondu à l’appel, lancé sur les réseaux sociaux, par les jeunes de la ville. L’heure du rassemblement a été fixée vers 17h devant les locaux de l’Office nationale de l’électricité et de l’eau potable pour protester contre les coupures récurrentes de l’eau ainsi que sa mauvaise qualité. Incapables de mener à bien les protestations à l’endroit convenu, les manifestants de la ville se sont ainsi orientés en face de la préfecture de la ville.

«Plusieurs quartiers qui n’ont pas accès à l’eau potable pendant plus d'une semaine», nous informe une source sur place avant d’ajouter que «ce problème n’est pas récent». «Il remonte à presque quinze années, ce qui a conduit les habitants de la ville à manifester, plus d'une fois», poursuit notre interlocuteur. Ce dernier précise que «les manifestations d’hier n’étaient pas encadrées par une quelconque formation politique ou associative mais plutôt une pure volonté des habitants, parce qu’ils n’arrivent plus à tenir face à de divers problèmes en rapport avec l’eau». Notre source cite notamment des «coupures fréquentes», et quand l’eau est disponible, «elle est imbuvable à cause de son degré élevé de salinité».

«Juste après la prière d'al-Maghrib, les manifestants se sont rangés pour former une manifestation. Ensuite, les forces de l’ordre sont intervenues pour la disperser, ce qui a engendré une réaction des plus jeunes des manifestants. Ces derniers ont mis des barrières sur la route et ont visé des estafettes par des jets de pierre. Ce qui a entraîné la blessure de trois membres des forces auxiliaires et d’un policier.»

Ces affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants ont conduit à l’arrestation de 21 personnes, majoritairement de mineurs. Parmi ce groupe de personnes arrêtées, ils sont cinq à être renvoyés à la Cour d’appel à Ouarzazate.

Approche sécuritaire et arrestations «aléatoires»

Pour sa part, Ibrahim Rizkou, membre de la section locale de l’Association Marocaine des droits de l’homme (AMDH), nous informe que ce n’est pas la première fois où des habitants à Zagora sont arrêtés pour avoir manifesté contre les coupures d’eau potable. «Il y a 15 jours, les habitants des quartiers les plus touchés ont organisé une manifestation. Sept personnes ont alors été arrêtées», déclare-t-il en notant que ces habitants «sont poursuivis pour incitation et participation à une manifestation non autorisée par les autorités». «Plusieurs familles dans les quartiers de la ville sont en pénurie d’eau, pour de longues périodes. Leurs enfants font même leurs besoins en plein air», ajoute-t-il.

Le membre de l’AMDH-Zagora confirme aussi que «la manifestation n’a pas été organisée par une quelconque formation politique, associative ou autre. C’était sous l’impulsion des activistes sur les réseaux sociaux. Elle a  connu une très grande participation de toutes les catégories : femmes, hommes et personnes âgées comme les enfants.

«La manifestation était censée être pacifique. Sauf que les autorités sont passées à la violence. Les forces de l’ordre ont coupé la circulation dans les avenues de la ville pour interdire aux autres habitants de rejoindre les manifestants en face de la préfecture. Ainsi, trois petites manifestations ont émergé, autre que la principale.»

Notre interlocuteur nous informe aussi que les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont duré jusqu’à 01h35 du matin, un peu partout dans la ville. «Nous avons vécu une nuit difficile. Comme si c’était un état d’exception, puisque personne ne pouvait marcher dans les avenues de la ville», commente-t-il.

Les arrestations ont été aléatoires, indique pour sa part Othmane Rizkou, président de l’AMDH-Zagora selon qui «un jeune enfant a été arrêté alors qu’il n’avait rien à avoir avec les événements». Il serait venu à Zagora le soir même après un voyage scolaire, assure le président de l’ONG.

Ce dernier nous rapporte aussi que ce soir, des discussions entre les habitants et les représentants des parties politiques auront lieu. «Ils doivent assumer leur responsabilité», dit-il avant de conclure par nous informer qu’une rencontre avec des représentants de cinq centrales syndicales est également prévue. Objectif : «déterminer comment nous allons réagir après les événements d’hier», conclut-il.

bouderbala77
Date : le 13 octobre 2017 à 00h55
Mais la raison est simple, c'est que tu as honte de tes origines. D'ailleurs comme tu peux pas être accepté française par les Français de souche ....tu viens jouer ici à la française avec nous....par pure honte de tes origines algérienne. C'est tout.
Citation
Amalyya à écrit:
Si J étais algérienne je te le dirai cash ,pourquoi M en caché!!! Tu vas me frapper ? Seulement C est tellement dure D accepter la moindre notion d opposition et C est tellement plus facile de dire que C est la faute des autres,et bien continue dans ton délire ,je suis libre de M exprimer et J entend bien le faire que ça te plaise ou pas!!!
Amalyya
Date : le 12 octobre 2017 à 21h54
Si J étais algérienne je te le dirai cash ,pourquoi M en caché!!! Tu vas me frapper ? Seulement C est tellement dure D accepter la moindre notion d opposition et C est tellement plus facile de dire que C est la faute des autres,et bien continue dans ton délire ,je suis libre de M exprimer et J entend bien le faire que ça te plaise ou pas!!!
bouderbala77
Date : le 10 octobre 2017 à 19h07
Je sais que certains algeriens dont tu fais partie aimerait voir le Maroc en feu et à sang...ainsi tu sauté de joie d'entendre qu'il y a des attentats au Maroc , tu sauté de joie quand il y a une sécheresse ou des troubles sociaux. Mais sache une chose, la dernière fois où vous et votre junte a financé une guerre contre le Maroc via le Polisario et voulu la division du Maroc et sa destruction, cette dernière fois a vu l'Algérie à feu et à sang , c'était la décennie noire et horrible dans laquelle il y avait des égorgements et atrocités. Ne souhaitez jamais de malheur à autrui car Allah est juste....la haine ne fais de mal et consume que celui qui la porte
Citation
Amalyya à écrit:
Hirak Zagora!!!!
Amalyya
Date : le 10 octobre 2017 à 18h11
Hirak Zagora!!!!
Le barreur
Date : le 10 octobre 2017 à 15h03
La population de Zagora est victime de ses pastèques : 600 ha de cette culture irriguée à raison de 50000 metres cubes d'eau par hectare !!! cela 30 millions de m3 par an qu'on retire à la nappe phréatique, chaque année. C'est l'équivalent des besoins de 150000 habitants à raison de 500 litres par personne et par jour. Avec la sécheresse, on arrive vite à la soif générale. La responsabilité est partagée entre les lobbies du pastèque, qui pensent à l'argent avant l'eau, et les autorités, qui donnent la priorité à la " paix sociale". C'est l'inconscience + le laxisme.
Dernière modification le 13/10/2017 00:55
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com