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Grand Angle

Le Maroc et trois pays de l’UE plaident pour un contrôle des messages des djihadistes sur le net

Le web offre un espace aux groupes terroristes pour communiquer, recruter et préparer des attentats grâce à des messages codés que les services de renseignement peinent encore à décoder. Le Maroc et trois pays de l’Union européenne, à savoir l’Espagne, la France et la Belgique, se sont réunis à Malines pour examiner ce problème.

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Photo d'illustration. / DR
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Les procureurs généraux de la France, de l’Espagne, du Maroc et de la Belgique se sont réunis ce mercredi à Malines en Belgique (Région flamande) en vue d’une meilleure coordination de leurs services dans la lutte contre le terrorisme. Le Maroc y a été représenté par Hassan Daki, le procureur général du royaume, indique le quotidien espagnol El Pais.

Les magistrats des quatre pays ont exigé un renforcement du contrôle sur internet, notamment sur les réseaux sociaux, considérés comme des fiefs de groupes djihadistes pour l’enrôlement et l’encadrement de nouvelles recrues. Il s’agit également d’un espace idoine de communication en vue de préparer et commettre des attentats terroristes.

Le représentant de la France a reconnu avoir des «difficultés à l’heure actuelle pour décoder certains messages». «Nous devons unir nos voix en vue d’exiger des solutions» à ce problème, a-t-il plaidé.

Un problème déjà soulevé en juin sans mesures concrètes

Sur la même longueur d’onde, le ministre belge de la Justice, Koen Geens, présent à la séance d’ouverture, a souligné qu’«il y a des contacts entre les terroristes sur des réseaux comme Viber, Skype et Telegram. Ces messages sont codés et nous devons exploiter ces donnes afin d’éviter des attentats».

De son côté, Hassan Daki a mis en garde contre les conséquences du retour des djihadistes des scènes de guerre d’Irak et de Syrie dans leurs pays d’origine. «Ce sont de véritables bombes menaçant la sécurité», a-t-il averti.

Pour mémoire, les chefs d’Etat et de gouvernements de l’Union européenne, à l'occasion du sommet tenu en juin dernier, avaient demandé à Facebook, Twitter et Google de s’engager activement dans une coopération anti-terrorisme. Quatre mois plus tard, seuls trois pays de l’UE, visiblement les plus affectés par la menace terroriste, ont pris l’initiative d’agir ensemble et avec l’apport du Maroc.

Article modifié le 2017/10/04 à 16h33

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