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Paris : Un rassemblement au pied de l'Assemblée nationale contre les contrôles au faciès

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Une soixantaine de personnes se sont rassemblées, lundi, à 18h30, près de l’Assemblée nationale à l’appel de SOS Racisme. / Ph. Marlène Thomas pour Libération
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Environ soixante personnes se sont rassemblées, lundi, à 18h30, près de l’Assemblée nationale à l’appel de SOS Racisme, selon Libération. Les participants contestaient en effet l’article 10 du projet de loi antiterroriste qui autorise des contrôles d’identité sans justification ni aval de la justice.

Un texte qui élargit les périmètres de ces contrôles aux abords des gares, ports et aéroports ouverts au trafic international. Il est spécifié que «les personnes dont la nationalité étrangère peut être déduite d’éléments objectifs extérieurs» seront dans l’obligation de présenter des documents d’identité et de séjour.

Les ONG voient là une porte ouverte à une généralisation des contrôles au faciès, qui n’ont pas de lien avec la lutte contre le terrorisme.

«Ce rassemblement improvisé a été organisé très rapidement, le but était de marquer le coup symboliquement avant le vote de ce mardi. Cet article implique une extension massive des contrôles d’identité. Sachant que ces derniers pourront avoir lieu en plein centre-ville de Paris, Aulnay, Lyon ou Saint-Etienne», a déploré Dominique Sopo, président de SOS Racisme.

Plusieurs responsables des associations présentes se sont succédé pour prendre la parole, notamment l’Union nationale des étudiants de France (Unef), le Conseil représentatif des associations noires de France (Cran) ou encore la Ligue des droits de l’homme. «Face au danger que peut représenter parfois une Assemblée nationale monocolore, nous sommes le contre-pouvoir de ce qui peut nuire aux libertés fondamentales. Non au délit de faciès !», a lancé Ibrahim Sorel Keita, vice-président de SOS Racisme.

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