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Grand Angle

Mazagan: La double vie de la forteresse portugaise [Magazine]

Mazagan a connu une vie comme peu de villes en connaissent. Citadelle portugaise imprenable, elle a résisté, deux siècles durant, aux assauts marocains, avant d’abdiquer en 1769. Les habitants fuient et fondent Novo Mazagào en Amazonie. Au Maroc, en 1832, la forteresse effondrée est rénovée par le sultan Moulay Abd ar-Rahman. Elle devient : El Jadida.

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Mazagan tient une place à part dans l’histoire de la présence portugaise au Maroc. Ville forteresse, sa conception, en 1541, évoque par elle-même l’un des objectifs de la colonisation portugaise : la christianisation. Elle est, surtout, la dernière citadelle portugaise à résister aux offensives des Saadiens. Le 11 mars 1769, le sultan Mohamed III est sur le point de vaincre, les Portugais reçoivent l’ordre, venu du roi Joseph 1er du Portugal, d’abandonner la ville, avec armes et bagages, par la mer.

Ils font exploser une partie de la forteresse à leur départ afin de retarder encore l’entrée des Saadiens dans la ville. Mazagan connait, à partir de cette fuite, une double vie : celle des habitants qui portent son nom jusqu’en Amazonie et celle de ses murs, au Maroc.

Mazagan la marocaine, libérée de la présence portugaise, est réintégrée au sultanat de Mohamed ben Abdellah. Au Maroc, la forteresse détruite est restaurée par le sultan Moulay Abd ar-Rahman, en 1832. Elle devient El Jadida, la nouvelle. En 2004, la forteresse est classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.

Les habitants de Mazagan, la portugaise, ils ont près de 2000 à quitter les côtes du sultanat par navire pour rejoindre Lisbonne en 1769. Ils pensent s’installer au Portugal, mais le roi les fait et de christianisation. Toute la population de la ville, les soldats, leurs familles, quelques Marocains convertis au christianisme et la communauté cléricale sont installés dans des campements à leur arrivée à Belém, en attendant la construction de la nouvelle ville. 10 ans après avoir quitté la Mazagan marocaine, ses habitants fondent, enfin, Novo Mazagào, à l’embouchure du fleuve Amazone.

Mazagan a été construite, comme toutes les villes portugaises au Maroc, sous forme de forteresse, pour résister aux assauts des armées marocaines et pour servir de base de replis aux troupes portugaises. Le siège de la ville par les armées du sultan Mohamed III, a duré plus d’une année. La citadelle a finalement été conquise par les Saadiens, en 1769.La citerne d’eau, au centre de la ville, est sans doute l’élément le mieux conservé de la forteresse. Symbole chrétien, elle était surtout essentielle à la survie des habitants au sein de la citadelle. Mazagan a longtemps vécu en état de

siège.L’historien Laurent Vidal, auteur de «Mazagào, la ville qui traversa l’atlantique», explique que la forteresse avait été conçue comme une croix avec l’eau, la citerne, au centre et, autour, les silos de blé, rapporte l’Opinion. Les deux éléments sont des symboles chrétiens.

Cet article a été publié précedemment sur Yabiladi Mag n7.

La deauville du Maroc
Auteur : moirk
Date : le 13 juin 2011 à 20h36
Cette ville a aussi la malchance d´être gérée par des arrivistes qui n´ont aucune conscience professionelle et qui ne comprennent pas ce que veut dire la responsabilité historique. Ils pensent qu´a accomplir leur devoir biologique. Certains sont en prison, les autres doivent suivre. Pour identifier ces voleurs, il suffit d´un calcul arithmétique simple. Tfou
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