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La connaissance, nouveau cheval de bataille des entrepreneurs marocains ?

A l'occasion de l'inauguration du mandat 2017-2019 du Centre des jeunes dirigeants, ce dernier a co-organisé avec le MAScIR une journée-débat sur le rapport entre l'entreprenariat et la connaissance.

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Photo d'illustration. / DR
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Entreprenariat et connaissance, un tandem en marche ? A n'en point douter, selon les organisateurs d'une plenière avec les acteurs marocains de la recherche appliquée et de l’innovation, les dirigeants et les porteurs de projet. Tous se sont réunis samedi 23 septembre au siège du Centre de recherche appliquée et de l’innovation MAScIR (Moroccan Foundation for Advanced Science, Innovation & Research), à Rabat.

Organisée par le Centre des jeunes dirigeants (CJD) Maroc, cette journée a marqué le début des travaux du nouveau mandat du CJD (2017-2019), sous le thème «L’Entrepreneuriat de la Connaissance».

Des centres de recherche pour accompagner les entrepreneurs

«C'est très inspiré de l'économie de la connaissance, mais on a préféré le terme d'entreprenariat à celui d'économie pour mettre l'accent sur l'action plutôt que de se cantonner à un paradygme théorique, académique», explique Hatim Rih, président du CJD Maroc. En d'autres termes, «on va réfléchir à la manière dont on peut concrétiser sur le terrain cette économie de la connaissance, imaginer une structure, ici au Maroc, pour accompagner des entrepreneurs qui voudraient lancer des produits et ont besoin de centres de recherche. On essaie de sensibiliser les entreprises et les dirigeants au fait que la compétitivité repose nécessairement sur la recherche et le développement dans sa stratégie et dans sa vision», détaille-t-il.

Parmi les participants à cette plénière, l'éminent professeur-chercheur en biologie, lauréat du Prix de l’inventeur européen de l’année 2017, Adnane Remmal. Ce dernier est notamment revenu sur son invention : des antibiotiques dopés aux huiles essentielles afin de redynamiser ces derniers. «Le phénomène de résistance aux antibiotiques est d'abord imputable au fait qu'ils sont mal utilisés, surtout dans la médecine vétérinaire. Plus de 60% des antibiotiques fabriqués dans le monde sont réservés aux animaux ; non pas pour les soigner, mais pour les faire grossir plus vite», a rappelé le pharmacologue.

Sur la relation entreprenariat-connaissance, Adnane Remmal a déclaré : «Sans le pilier Recherche & Développement, il n'y a pas d'industrie réelle. On aura seulement des industries spécialisées dans la fabrication de génériques, qui reproduiront des produits obsolètes car déjà tombés dans le domaine public.»

Christine Cerruti, représentante Incubateur de l’Ecole des Mines d’Alès, a quant à elle mis l'accent sur un autre point. «La première mission des chercheurs n'est pas d'entreprendre au sens entrepreneurial du terme. La mission initiale de ceux avec lesquels nous travaillons se base avant tout sur une recherche industrielle, en contrat avec un industriel. Ils ont pour mission de faire du chiffre d'affaires», a-t-elle volontiers reconnu. «Reste que leur mission, à travers leurs recherches, c'est aussi de faire des publications.»

Plus ancien mouvement patronal français, le CJD a été créé en 1938. Son antenne marocaine regroupe 200 membres, notamment des chefs d'entreprise et des cadres dirigeants, répartis dans huit villes. Son objectif est d'«impacter l'environnement économique marocain», rappelle Hatim Rih.

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