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Grand Angle

Belgique : Abdelkader Hakimi sera rejugé en mars 2012, le Maroc demande son extradition

Accusé de diriger le Groupe islamique combattant marocain, Abdelkader Hakimi, avait été condamné en 2006, en Belgique, à 8 ans de prison ferme. Lundi 6 juin, la cour d’appel de Mons a décidé qu’il sera rejugé en mars 2012. Même s'il avait obtenu sa mise en liberté, lundi 6 juin dernier, Abdelkader demeure en détention en raison d’un mandat extraditionnel envoyé par le Maroc à la Belgique.

Publié
Photo : Belga
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Considéré comme le cerveau du Groupe Islamique Combattant Marocain (GICM), une cellule qui serait affiliée à Al-Qaïda, Abdelkader Hakimi avait été arrêté en 2004 puis condamné en 2006 à 8 ans de prison ferme, en Belgique. Lundi 6 juin dernier, la Cour d’appel de Mons a décidé que  l’intéressé pouvait être rejugé. C’est ce que confirme son avocat qui explique que cette décision est fondée sur «l'article 442 du code civil qui permet de rejuger une affaire». Hakimi sera ainsi rejugé lors du mois de mars 2012.

L’avocat prévoit de faire appel à des témoins bien placés afin de soutenir son client. «Nous prévoyons l'audition de témoins, notamment provenant des Nations Unies, pour qui le groupe terroriste cité n'existe tout simplement pas», précise Me Alexandre Château. En janvier 2011, la Cour européenne des droits de l’homme avait également estimé qu’Abdelkader Hakimi, n’ayant pas beneficié d’un «procès équitable», devait être rejugé.

En attendant le prochain procès, la Cour d’appel de Mons a également répondu favorablement à la demande de libération d’Abdelkader Hakimi, détenu en réalité depuis 2004. «Nous avons demandé la libération de mon client en raison du dépassement des délais de détention raisonnables, soit sept ans et deux mois», explique Me Axel Château, cité par l’Avenir. Libéré en appel, Abdelkader, reste cependant toujours détenu. Pour cause, une demande d'extradition adressés par le Maroc à la justice belge.

Rappel des faits

Arrêté le 19 mars 2004 à Bruxelles, Abdelkader Hakimi est soupçonné d’être à la tête du GICM, un réseau islamiste affilié à l’AQMI suspecté d’avoir participé aux attentats de Madrid survenus le 11 du même mois. Abdelkader aurait également suivi des entrainements en Afghanistan. Lors de l’enquête, le Marocain avait seulement reconnu l’utilisation de faux documents, notamment pour obtenir un asile politique, avait rapporté l’agence de presse Belga.

Après avoir été condamné à la peine de mort, Hakimi a décidé de fuir le Maroc en 1985, en direction l’Algérie. Le présumé membre du GICM appartenait également à un autre réseau d’islamistes, dénommé la Jeunesse marocaine islamique combattante. Il aurait depuis fait le tour du monde avec une multitude d’identités. Abdelkader avait ainsi été reconnu dans plusieurs pays dont la Libye, la Turquie, la Bosnie, l'Arabie Saoudite, la Malaisie et le Botswana. L’intéressé n’avait pas nié avoir effectué tous ces déplacements. Toutefois, il s’était justifié notamment en invoquant un commerce de peaux de bêtes.

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