Rabat : Report au 26 septembre de l'examen de l'affaire de Malika Mezzane

Le tribunal de première instance de Rabat a décidé ce mardi de reporter au 26 septembre prochain l’examen de l’affaire de Malika Mezzane, rapporte Alyaoum 24.

L’activiste et poète amazighe a été poursuivie par le parquet général pour menace de mort, suite à sa vidéo publiée sur les réseaux sociaux en soutien aux Amazighs du Kurdistan irakien, dans laquelle elle a menacé de décapiter et de tuer les Arabes.

Malika Mezzane a été présentée devant le tribunal «en l’absence presque totale des figures de proue du mouvement amazigh», rapporte le média, selon qui «quelques membres de sa famille seulement et un nombre restreint d’activistes amazighs étaient présents».

La poète a été défendue par deux avocats, dont Mohamed Almou qui a indiqué au média avoir demandé la liberté provisoire de sa cliente, compte tenu de la disponibilité de toutes les garanties. Il ajoute aussi que son état de santé s’est «considérablement dégradé» et risque de se détériorer si elle reste en détention. «Elle a besoin d’un traitement constant», ajoute-t-il.

Ce mardi, le tribunal de première instance de Rabat doit rendre son verdict quant à cette demande de liberté provisoire, conclut Alyaoum 24.

Dimanche, la police judiciaire de Rabat a entendu l’activiste amazighe avant de décider de la placer en garde à vue pour être déférée devant le procureur du roi. A l’origine de cette affaire, une vidéo publiée sur son compte Facebook dans laquelle elle menace de décapiter et tuer les Arabes qui rejettent l'indépendance des Amazighs de la province du Kurdistan en Irak. La vidéo, publiée par la poète amazighe, a été supprimée par Facebook après avoir fait l’objet de plusieurs signalements. Elle avait ensuite été publiée sur YouTube, où elle a également été largement dénoncée, certains internautes voyant là une incitation directe au meurtre.