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Breve

Une réalisatrice franco-marocaine raconte le massacre des Rohingyas

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Ces femmes, membres de la minorité rohingya de Birmanie, ont été repoussées par les gardes-frontières du Bangladesh, le 28 août 2017. / Ph. Reuters
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Après son interview à Yabiladi la semaine dernière, Aouatef Khelloqi, réalisatrice de documentaires franco-marocaine, est intervenue aujourd'hui dans «Faites entrer l’invité» sur Radio 2M, présenté par Mohamed Ezzouak, directeur de publication de Yabiladi et la journaliste Fathia El Aouni. Elle est revenue sur le drame des Rohingyas de Birmanie, qui inquiète la communauté internationale, et sur sa rencontre avec cette minorité apatride lors de la réalisation de son documentaire.

Les Rohingyas sont l’un des peuples les plus persécutés au monde, selon un rapport de l’ONU. 400 000 personnes ont dû abandonner leurs maisons pour se réfugier au Bangladesh, fuyant les exactions. Près de 60% des réfugiés rohingyas sont des enfants. Le conseil de sécurité de l’ONU se réunit aujourd’hui pour examiner la situation à huis clos.

Aouatef Khelloqi avait déjà tiré la sonnette d’alarme en 2013 lorsqu’elle a coréalisé le documentaire «The stateless rohingyas», bien avant que la communauté internationale et les médias s’intéressent à cette population. Son travail permet à présent de comprendre la situation dans l’Etat d’Arakan, subdivision administrative de la Birmanie.

«Tout a commencé lorsque qu’un groupe de jeunes rohingyas a été accusé d’avoir violé un Raki. A partir de là, un certain nombre de villages ont été ravagés. Les Rohingyas étaient déplacés dans des camps de refugiés. La plupart tentaient de fuir du côté du Bangladesh. Ils étaient considérés comme des esclaves», se souvient la réalisatrice. «Ils ont vécu un rejet total. Il y avait plus de 100 000 déplacés à l’époque», ajoute-t-elle.

L’objectif d’Aouatef Khelloqi ? Alerter les médias, alors qu’ils étaient à l’époque focalisés sur l’ouverture économique de la Birmanie «pendant que toute une ethnie se faisait massacrer». «On voulait comprendre ce qui se passait», insiste la Franco-marocaine.

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