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Grand Angle

Au Nigéria, les opposants à l’adhésion du Maroc à la CEDEAO donnent de la voix

Le Nigéria est le fer de lance de l’opposition à l’intégration du Maroc à la CEDEAO. Un syndicat local et une organisation du commerce en Afrique de l’Ouest, basée à Abuja, ont pris le relais pour appeler au rejet de la requête du royaume.

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Au Nigéria, l’opposition à l’adhésion du Maroc à la CEDEAO est montée d’un cran. Après le rejet de l'association des diplomates retraités, c’est au tour d’un syndicat, Nigeria Labour Congress, et de l’Organisation du Commerce de l’Union de l’Afrique de l’Ouest (connue par son acronyme anglais OTUWA), de prendre le relais.

A l’occasion d’une conférence organisée jeudi à Abuja, le président de la NLC Ayuba Wabba, a appelé le gouvernement fédéral et le Parlement à voter contre l’admission du royaume au groupement régional, indiquent des médias locaux.

Son opposition s’est articulée essentiellement sur la nature du régime politique au Maroc et non sur des arguments économiques, indiquent les mêmes sources. «Nous sommes préoccupés, au NLC, du nombre record des disputes du Maroc avec ses voisins et même avec le continent», a-t-il estimé.

Des «arguments» cousus de fil blanc

Wabba a déclaré que son organisation ne peut «s’associer avec une monarchie qui est contre le souhait de la communauté internationale, l’ONU et l’UA. Pour être précis, le Maroc continue d’occuper illégalement le Sahara occidental».

De son côté le président de la OTUWA, Mademba Sock, a brandi la géographie pour justifier son rejet à l’intégration du royaume à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. L’OTUWA a vu le jour en 1983 à Conakry en Guinée. Après une longue période de léthargie, elle est relancée en 2015 grâce à l’appui du Nigeria. Depuis l’organisation a quitté son siège à Abidjan pour prendre ses quartiers à Abuja.

Parallèlement à cette agitation du Nigeria Labour Congress et de l’Organisation du Commerce de l’Union de l’Afrique de l’Ouest, des acteurs associatifs africains ont adressé une lettre au chef de l’Etat togolais, Faure Eyadema qui assumera la présidence de la CEDEAO lors du sommet de Lomé en décembre, afin de rejetter la demande marocaine. Une campagne qui obéît aux directives de centres d’intérêts opposés à la présence de Rabat sur le continent.

Le 29 août à Rabat, le président de la Commission de la CEDEAO Marcel Des Souza a mis en sourdine ses premières réticences, déclarant que «la démarche de l’adhésion du Maroc à la CEDEAO est sur la bonne voie et va être confirmée lors de la prochaine session ordinaire de la Communauté, le 16 décembre prochain à Lomé».

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