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Grand Angle

Viande putréfiée de l’Aïd : Les vétérinaires répondent aux pharmaciens du Maroc

Le feuilleton de la viande putréfiée n'en fini pas. Après les accusations des citoyens marocains qui ont découvert la teinte verdâtre sur leurs ovins sacrifiés pour l'aïd al-Adha, la communication approximative de l'ONSSA, voilà le tour des vétérinaires et des pharmaciens du Maroc de s'opposer sur l'origine de ce que certains qualifient de scandale sanitaire. Détails.

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Photo d'illustration. / DR
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Guerre de déclarations au lendemain des explications fournies par l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) sur la teinte verdâtre de la carcasse ou sa putréfaction au Maroc. Face aux rumeurs partagées sur les réseaux sociaux sur une possible injection volontaire de produits chimiques au cheptel à la veille de l’Aïd Al Adha, rumeurs soutenues ce jeudi 7 septembre par Mohamed Lahbabi, président de la confédération des syndicats de pharmaciens du Maroc. Mais le Conseil national de l'ordre national des vétérinaires (CNONV) a lui aussi réagi ce jeudi.

Dans un communiqué parvenu à Yabiladi, le CNONV assure qu’«environ mille vétérinaires hommes et femmes du secteur privé travaillent tout au long de l’année dans toutes les régions du royaume à travers les campagnes menées par l’ONSSA». «Ils surveillent aussi les opérations d’engraissement des cheptels d’ovins, de caprins et de vaches dans les grandes comme dans les petites fermes», poursuit le communiqué.

«Ces éleveurs utilisent les médicaments autorisés en respectant les prescriptions des vétérinaires, avec le respect total de la période de pause avant le sacrifice. Quant aux informations qui circulent concernant l’utilisation de médicaments non autorisés, l’ordre national adressent des courriers aux autorités compétentes à chaque fois pour combattre ce fléau.»

Vétérinaires VS pharmaciens

Le CNONV informe aussi qu’environ 350 médecins vétérinaires travaillant dans le secteur public, surveillent la qualité de la viande dans les différents abattoirs du royaume et «ont assuré des gardes les jours de l’Aïd pour un contact direct avec citoyens». «Ils ont adressé des échantillons aux laboratoires nationaux pour des analyses ayant affirmé que la viande ne contient aucune matière interdite», conclut le communiqué.

Jeudi, dans une déclaration accordée à Telquel, Mohamed Lahbabi, président de la confédération des syndicats de pharmaciens du Maroc, affirme pourtant que «des injections de produits chimiques destinés à faire grossir les animaux», seraient à l’origine de la putréfaction de la viande chez certaines familles marocaines. «Le Megamax est un concentré de protéines, de lactosérum et de protéines de lait [qui], en l'associant avec des hormones concentrées dans le Minidril» aiderait dans l’engraissement, explique-t-il. «Le bétail devient plus actif. Il enfle, prend du volume, mais ne gagne pas en poids. Dès qu’on l’égorge, des infections se manifestent et la viande change de couleur», déclare-t-il. 

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