Selon les dépositions, pas d'insultes raciales à l'encontre de M'jid El Guerrab

Dans l'affaire El Guerrab, les mots échangés entre le député macroniste et le responsable socialiste Boris Faure, mercredi 30 août, prêtent à interrogation, rapporte ce mercredi l’hebdomadaire français Marianne.

Le média, ayant eu accès aux dépositions des deux hommes politiques, indique que les versions des deux hommes divergent. «En revanche, l'insulte de "sale arabe" n'apparaît pas, dans une version comme dans l'autre», poursuit la même source. L'information avancée par l'entourage du député de la 9e circonscription des Français de l’étranger après l'agression survenue mercredi soir s’avère donc fragile.

Le média affirme que M'jid El Guerrab aurait prétendu, dans une plainte déposée moins d'une heure après les faits, que Boris Faure l'aurait invectivé mais ne cite aucune insulte raciste. «Il énumère les termes entendus : "manipulateur", "menteur", "arabe" et "communautariste de merde" [mais] seule cette dernière expression est corroborée par la déposition, également juste après l'agression, d'un militant socialiste, ami du député», poursuit-on de même source.

L’hebdomadaire français affirme aussi que seul un témoin, interrogé par sur les lieux de la rixe, affirme avoir perçu l'expression «sale arabe», alors que d'autres personnes présentes lors de l'agression indiquent n'avoir entendu aucune qualification de ce type. 

Dans sa déposition, M'jid El Guerrab raconte d'ailleurs qu'un témoin qu'il ne connaissait pas, est venu le voir pour lui faire part de cette insulte "sale arabe", qu'il n'a pas lui-même entendue, affirme Marianne. Boris Faure quant à lui «nie vigoureusement toute insulte discriminatoire». «Sur ce point, Patrick Klugman, son avocat, a d'ailleurs décidé de déposer plainte pour "diffamation" contre le macroniste», conclut le média.