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Hirak : La marche du 20 juillet à Al Hoceima racontée par des témoins présents sur place [rapport]

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Al Hoceima jeudi 20 juillet. / Ph. Twitter
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Plus de 20 jours après la grande marche de la perle du Rif, interdite par les autorités de la province, l’Association marocaine des droits de l’humains a rendu public hier son «rapport sur les violations des droits humains à Hoceima le 20/07/2017». Un document basé sur les témoignages de 11 personnes sur un total de 36 citoyens.

«Les témoignages relatent ce qui s’est passé à Hoceima la journée et la soirée du 20 juillet, sachant que des affrontements ont eu lieu aux alentours d'Al Hoceima et pendant les journées suivantes dans l’absence de la presse et des défenseurs des droits humains, et sans que personne ne sache ce qui s’est vraiment passé», indique le rapport parvenu à Yabiladi.

«La région de Hoceima est entrée dans une étape difficile marquée par la violence et la terreur exercées par l’Etat, et dont le résultat est de centaines d’arrestations et de blessures suite à la répression des manifestations, en plus de la torture et de l’humiliation. Le résultat de ce travail est le présent rapport sur les violations des droits humains a Al Hoceima le 20 juillet 2017, dont la plus grave est l’atteinte à la vie d’Imad Attabi, jeune manifestant décédé suite à la répression violente de la manifestation.»

Le rapport évoque des «violations flagrantes des droits humains avant, pendant et après la marche nationale de solidarité avec Hirak Rif». Il s’agit, selon la section Rabat de l’AMDH, de six «violations» : au droit à la vie, à la liberté d’information et de presse, à liberté de circulation et à la vie privée, en plus de mauvais traitements et d’«arrestation et détention politique». Le document pointe du doigt notamment «l’utilisation des grenades lacrymogène comme projectiles par les forces publiques», les arrestations «aléatoires et arbitraires [d’] un grand nombre de personnes suspectées de vouloir participer à la marche» et «la censure du réseau internet et le brouillage du réseau téléphonique».

«Des personnes arrêtées (le jour de la marche, ndlr) ont subi des prélèvements d’ADN forces, sans leur autorisation ou celle du procureur», rapporte l’AMDH.

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