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Grand Angle

MRE : Entre attentes et réalités, des impressions mitigées

Sur le chemin du retour vers le Maroc, les Marocains résidant à l’étranger imaginent ce qu’ils auront à vivre chez soi. Une fois au pays, passés quelques jours les perceptions commencent en effet à changer, dans un sens comme dans l'autre. En revanche, un seul constat reste prédominant : l’amour pour le pays. Témoignages.

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Les MRE portent un amour maintes fois affirmés pour le pays d’origine. C’est pourquoi ils préparent les valises et prennent la peine de supporter de longues heures de voyage pour retrouver la terre natale.

«J’ai pris l'habitude de rentrer chaque été mais j’ai toujours cette angoisse de la longueur des procédures douanières. Cette année je n’ai trouvé aucun problème, c’était fluide», indique Hamid, résidant à Toulon et originaire de Kénitra. Avant d’ajouter, «je suis en train de me préparer pour le retour en France. Chose, qui, pour moi, est difficile. Parce que, ces dernières années mes attentes se réalisent, surtout en ce qui concerne l'administration. Le Maroc, à mes yeux, évolue et si j’avais les moyens pour y revenir définitivement et créer ma propre entreprise, je le ferai».

Le Maroc, pour une partie des MRE, évolue. Ils expliquent ce qu’ils pensent en procédant à une approche relativiste, notamment les pays de l’Afrique subsaharienne et certains pays du Maghreb.

Pour sa part, Sonya, 24 ans de Nancy, reconnait que «le Maroc évolue sur le plan économique. En revanche, il reste beaucoup de choses à déployer, notamment dans le domaine des infrastructures pour désenclaver certaines régions. Je pense particulièrement à la mienne : Tinghir et environs».

De la déception aussi

«Au Maroc, on assiste à un phénomène très répandu : les mendiants. C’est récurrent, à chaque fois que je suis au pays. Ils te forcent parfois à leur donner de l'argent d’une manière inacceptable. C’est vrai que les mendiants existent partout, même là où j’habite, ils sont dans leur coin sans même lancer un mot», explique Sonya, étudiante en commerce internationale. Avant d’ajouter, «les commerçants notamment à Marrakech gonflent les prix une fois qu’ils détectent qu’on ne parle pas en Arabe...».

Un constat que partage aussi des MRE de première génération comme Rachid, 54 ans, résidant à Albacete (Espagne) depuis plus de 17 ans. «Il est très clair qu’il y a un problème de prise de responsabilité, on se fait arnaquer d’une manière pour le moins ignoble, ce qui donne une mauvaise impression, dont je me remémore à chaque fois que je rentre avec mes filles», fait savoir Rachid.

Malgré ces déboires, les Marocains à l’étranger répondent toujours présent à l'approche de l'été, se satisfaisant des avancées que connaît le pays, tout en pointant les points restant à améliorer. 

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