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Grand Angle

Marhaba 2017 : Le contrôle sanitaire, pilier du bon déroulement de l’opération

Le contrôle sanitaire aux frontières, l’un des services les plus actifs dans le cadre de l’opération Marhaba 2017, quoi que peu affiché, est d’une importance capitale. Il veille notamment sur la santé des passagers du port Tanger Med, aussi bien à bord des navires que sur les espaces terrestres de l’infrastructure portuaire.

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Le contrôle sanitaire est au centre des préoccupations de l'opération Marhaba 2017. / Ph. R. A. - Yabiladi
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C’est une mission de la plus haute importance qui a été confiée aux agents du contrôle sanitaire aux frontières. Ces derniers veillent en effet à la sécurité sanitaire nationale et internationale de l’hygiène et de l’environnement, et à la mise en application du règlement sanitaire international de 2005 de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), adopté en 2009 par dahir.

Le texte stipule que le service est chargé de venir en aide aux personnes à bord du navire, le port Tanger Med étant une infrastructure «désignée». Une appellation accordée par l’organisme onusien aux ports mondiaux disposant de moyens de pointe pour protéger la santé nationale et internationale contre la propagation des maladies et des épidémies. En ce sens, et dans le cadre de l’opération Marhaba 2017, le service s’engage dans la réussite de cette édition sur le front sanitaire, environnemental et hygiénique.

 «Les préparatifs de ce service commencent début janvier. Des réunions se tiennent chaque semaine pour identifier toutes les problématiques relatives à la campagne Marhaba. En avril, nous commençons la partie opérationnelle, à savoir la mise en place d’un plan d’action», explique Rachdi Abderrahim, expert national et international du contrôle des navires et des plans d’urgence.

Le plan d’action est structuré autour de deux volets : le terrestre et le maritime. Dans la pratique, il s’appuie sur le contrôle documentaire, c'est-à-dire les documents sanitaires des navires, ainsi que sur le contrôle technique.

0 cas de toxi-infection alimentaire collective, contre 228 céphalées

«Techniquement, nous procédons au contrôle suivant l’approche de ‘la marche en avant’, comme nous l’appelons. Elle consiste à commencer par ce qu’il y a de plus propre dans un navire, au plus sale. Dans l’ordre : l’infirmerie, la cuisine, les toilettes, etc. La bête noire du service, c’est ce qu’on appelle les vecteurs, c’est-à-dire les moustiques, les souris... Un plan de lutte contre les vecteurs doit justement être mis en place par la compagnie maritime afin de les éradiquer», souligne le chef de service du contrôle sanitaire de Tanger Med.

Le service du contrôle sanitaire formalise un procès verbal sur l’état sanitaire du navire. Ce dernier indique les prescriptions énonçant les actions qui doivent être obligatoirement engagées par la compagnie maritime, ainsi que des recommandations certes optionnelles, mais non sans importance. Le procès verbal est vérifié par le service espagnol du contrôle sanitaire, par exemple, avec qui le service de contrôle collabore dans la même perspective recommandée par l’OMS.

«En matière de contrôle terrestre, nous veillons à ce que les conditions d’hygiène d’accueil des MRE soient respectées dans les règles de l’art, de la restauration jusqu’aux poubelles, en passant par les ombrages pour éviter les coups de soleil, entre autres», ajoute-t-il.

«A la fin de la phase d’arrivée, nous enregistrons de bons scores qui traduisent les efforts consentis par les divers acteurs présents : sur 516 000 personnes arrivées sur le territoire national, nous avons enregistré 0 cas de toxi-infection alimentaire collective, contre seulement 228 céphalées. Cela montre bien que les passagers ne patientent pas longtemps sous le soleil dans la zone d'embarquement, et ne sont donc pas touchés par les coups de soleil causant des maux de tête», conclut le responsable.

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