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Grand Angle

Echec scolaire des enfants d'immigrés : Guéant mauvais en calcul mental ?

C’est toujours l’indignation après les propos du ministre français de l’Intérieur sur l'immigration, de dimanche dernier. Le ministre imputait deux tiers des échecs scolaires aux enfants immigrés. Ces proportions sont difficiles à trouver dans le rapport d'où elles seraient tirées.

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Temps de lecture: 3'

«Contrairement à ce qu'on dit, l'intégration ne va pas si bien que ça: le quart des étrangers qui ne sont pas d'origine européenne sont au chômage, les deux tiers des échecs scolaires, c'est l'échec d'enfants d'immigrés», c’est ce qu’a déclaré Claude Guéant sur les ondes d’Europe 1 dimanche dernier. Mais il y a raison de s’interroger sur l’origine de ces chiffres, notamment en ce qui concerne ceux sur l’échec scolaire des enfants immigrés. La Fédération des conseils de parents d'élèves des écoles publiques (FCPE, première fédération de parents d'élèves) se demande même où le ministre «tire ces statistiques loufoques?»

Un porte parole de Claude Guéant, cité par Les Echos, répond qu’ «ils viennent tout simplement du rapport de 2010 du Haut Conseil à l'Intégration (HCI) sur les défis de l'intégration à l'école». Mais ce rapport de 197 pages ne contient pas les chiffres avancés par le ministre de l’Intérieur. En plus de ses recommandations «relatives à l’expression religieuse dans les espaces publics de la République» destinées au Premier ministre, ce document consacre un de ses chapitres aux «défis sociaux de l’intégration scolaire» des enfants d’immigrés. C'est là qu'il faut aller chercher pour trouver l'origine des chiffres de M. Guéant.

Des écarts existent

Les enfants d'immigrés, selon les données du rapport, souffrent plus à l’école primaire. Mais plus ils avancent dans leurs études, mieux ils s’en sortent, si les conditions matérielles sont réunies. A l’école primaire, «plus d'un sur quatre a redoublé», contre «un sur cinq» pour les enfants dont «aucun ou un seul parent est immigré». En fin de troisième, selon toujours le constat de Haut Conseil à l’Intégration, «40% des enfants d'immigrés parviennent en seconde générale et technologique sans avoir redoublé au collège contre la moitié pour les autres élèves». Soit une différence de seulement 10%.

La différence diminue encore au lycée, même si globalement, les statistiques restent peu glorieuses. Moins d'un enfant d'immigrés sur quatre parvient au baccalauréat général et technologique sans redoublement soit environ 25%. Ce pourcentage reste en dessous de 33% pour les autres.

L'écart reste important par rapport au nombre d'enfants qui sortent du système éducatif sans qualification. Les enfants de famille immigrée sont presque deux fois plus nombreux à être concernés que les enfants avec un seul ou pas de parent immigré. Abandon, c'est ce que le ministre a dû entendre par échec scolaire.

Les pourcentages avancés : possibles, s'il y avait un enfant d'immigré pour un enfant «de souche»

Pourtant, même sur ce dernier plan, il est impossible à en arriver à un constat ne serait-ce que proche des propos de M. Guéant, selon lesquels «deux tiers des échecs scolaires, c'est l'échec d'enfants d'immigrés». L'état actuel de la population française ne le permet pas. Car la part des enfants d'immigrés reste très minoritaire dans les effectifs des écoles en France. Le rapport du HCI mentionne qu'en 1995, un seul élève sur dix, entrant au collège, était un enfant d'immigrés. Comment 10% des élèves peuvent-ils constituer 66% des échecs scolaires ? En termes absolus, ce sont les enfants «de souche» qui sont les plus touchés par l'échec scolaire.

Par contre, pour en arriver aux proportions qu'indique M. Guéant, il faudrait, toutes choses égales par ailleurs, avoir beaucoup plus d'enfants d'immigrés. Autant que d'enfants«de souche», pour être précis. Dans ce cas, deux fois plus d'abandons représenteraient deux tiers des abandons sur le plan national.

Par conséquent, M. Guéant voulait-il en vérité nous expliquer qu'il y a de la marge en termes d'immigration, même si l'école n'arrivait pas à fournir de meilleurs résultats sur le plan de l'intégration et de l'abandon scolaire ? Des propos courageux dissimulés derrière une mauvaise guéanterie ?

matériel adéquat
Auteur : abdennahi
Date : le 26 mai 2011 à 16h10
je viens d'avoir une révélation, il te faut un boulier compteur ou des dominos comme cela l'apprentissage devient progressif.
retourne a l'école.
Auteur : yassno
Date : le 26 mai 2011 à 13h37
Mon cher ElChamali,

J'ai bien l'impression que tu as beaucoup de mal a comprendre le Francais, pourtant il n'y a rien de très compliqué dans cet article.
Alors je te conseille de repasser ton brevet des collèges, tu verras que tous sera beaucoup plus clair pour toi.

Après si tu as du mal avec les mathématiques, je veux bien te donner quelque heures de rattrapage, on commencera la table de multiplication, après quelque années de dur labeur, on en viendra a la probabilité, ça devrait t’intéresser.
mamadou & Momo!
Auteur : Achtouk59
Date : le 24 mai 2011 à 21h34
Si les enfants d'immigrés n'étaient pas traités tout le temps "autrement que les autres" l'intégration et leur réussite auraient bien fonctionné, mais malheureusement quand certains enseignants ne cessent de leur faire remarquer qu'ils sont différents des autres et faire allusion à leurs origines ou aux ressources des parents (Alloc. pour acheter la parabole et non les fournitures scolaires,....) on "comprend" que ces jeunes réagissent de la sorte....et si en plus on leur sort la politique des "quotas" .....ce n'est pas la peine de chercher midi à quatorze heure!
calculs...
Auteur : rédaction
Date : le 24 mai 2011 à 18h50
erreur de votre part. être concernés, c'est en termes relatifs, en pourcentage, ce qu'on n'a peut-etre pas assez bien exprimé.

Votre exemple :
10 000 immigrés dont 1000 en échec scolaire, ca fait 1 %.

Les enfants de souche, deux fois moins concernés, seront donc 0,5% à être en échec scolaire.

Je vous laisse calculer 0,5% de 1 000 000 000, et comparer aux 1000 immigrés en échec scolaire.

Bien à vous
Journaliste mathématicien
Auteur : ElChamali
Date : le 24 mai 2011 à 18h39
"Les enfants de famille immigrée sont presque deux fois plus nombreux à être concernés que les enfants avec un seul ou pas de parent immigré. Abandon, c'est ce que le ministre a dû entendre par échec scolaire."

Comme vous le dites vous même dans l'article, çà signifie bien que 2/3 tiers des échecs scolaires sont liés aux immigrés (et les marocains de yabiladi n'ont pas à se sentir concerné, il y a énormément de communautés en France)

Il n'y a pas besoin d'avoir autant d'enfant immigré que de souche comme dit dans l'article

Exemple aléatoire:
Soit une population de 100000000 de souche comprennant 10000 immigrés dont 100 personnes en échec scolaire.
Il reste possible même que 100% de l'échec scolaire s'explique par l'immigration.



Bref votre démonstration de comptable tombe à plat
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