Podemos ouvre un nouveau front contre l’importation de sables originaires du Sahara

Unidos-Podemos ouvre un nouveau front contre les produits marocains issus du Sahara occidental. Dans le viseur de la formation d’extrême gauche les tonnes de sables de la province qui servent à embellir les cotes espagnoles durant l'été.

Iñaki Bernal, un sénateur du parti a demandé au gouvernement espagnol de lui fournir des explications sur l’utilisation de quantités de cette matière dans l’opération de renforcement de la plage Tauro située au Gran Canaria, rapporte un média local. Le parlementaire estime que l’importation de sables du Sahara ne serait pas conforme au verdict du 21 décembre 2016 de la Cour de justice de l’Union européenne ayant exclu les produits issus de la province de tout accord commercial conclu avec le Maroc.

Podemos poursuit sa politique anti-Maroc

Bernal assure dans une question adressée à l’exécutif Rajoy que l’importation de sables originaire du Sahara «bénéficie à l’exploitation systématique» des ressources naturelles du territoire par «le gouvernement marocain».

Puisant dans la prose de Podemos réservée à ce dossier, le sénateur réaffirme que l’Espagne «a une responsabilité historique vis-à-vis du peuple sahraoui». Et de réitérer la détermination de sa formation politique à œuvrer pour «l’accomplissement de la légalité internationale et protéger les sahraouis».

La question de ce sénateur ne constitue pas une surprise. Elle s’inscrit dans le cadre d’une politique ouvertement anti-Maroc que mènent les camarades de Pablo Iglesias. Pour mémoire, des représentants d’Unidos-Podemos avait pris part, en mai dernier au port de Mallorca, à un sit-in de protestation contre l’arrivée d’un bateau en provenance du Maroc avec à son bord plus de 35.000 tonnes de sables destinée à renforcer les plages de la région.

La semaine dernière, un groupe de sénateurs et de députés se sont réunis avec la représentante du Polisario en Espagne, Mme Khaira Bulahi, pour préparer la riposte contre le verdict de la Cour d’appel de Salé dans le procès Gdim Izik. Le parti d’extrême gauche, 3^e force politique à la Chambre basse, ne s’agite pas uniquement sur la question du Sahara mais également au sujet du "Hirak" au Rif.