Pays-Bas : Le nombre de demandeurs d’asile marocains en forte baisse

Le nombre de demandeurs d’asile aux Pays-Bas originaires de pays considérés comme «sûrs» a considérablement chuté au cours des six premiers mois de l’année, d’après le média néerlandais De Verdieping Trouw, cité par le site d’information Dutch News.

Au total, 1 226 ressortissants marocains ont demandé l’asile aux Pays-Bas pour la première fois durant la seconde moitié de l’année 2016, contre seulement 486 entre janvier et juin 2017, selon les chiffres fournis à Yabiladi par le ministère néerlandais de la Sécurité et de la justice. De même, le nombre de demandes émanant de candidats algériens est passé de 915 à 440 sur la même période, contre 701 à 224 pour les Albanais.

Le ministère a également compilé le nombre de demandeurs d’asiles mineurs non accompagnés. Entre janvier et juin 2017, leur nombre s’élève à 25 Marocains, 18 Algériens et 17 Albanais. Ces derniers exceptés, c’est beaucoup moins que les données enregistrées sur la période juin-décembre 2016 : 63 mineurs marocains, 57 Algériens, contre en revanche 27 Albanais.

L’aide au retour volontaire n’est plus

L’an dernier, le secrétaire d’Etat à la Sécurité et à la justice, Klaas Dijkhoff avait déclaré que les réclamations formulées par les ressortissants de pays sûrs représentaient «un fardeau injuste» dans le système du droit d’asile néerlandais, ajoutant que ces derniers «[causaient] trop de problèmes» dans les centres de réfugiés et les communautés auxquels ils avaient été affectés.

Klaas Dijkhoff a également mis un terme à l’aide au retour volontaire des migrants algériens, marocains et albanais ; une aide financière dont pouvaient bénéficier les clandestins qui quittaient volontairement les Pays-Bas pour rejoindre leur pays.

Un porte-parole du ministère de la Sécurité et de la justice n’a pas été en mesure d’indiquer au média De Verdieping Trouw si cette décision est à l’origine de la forte baisse du nombre de demandeurs d’asile aux Pays-Bas provenant de ces pays. «Les premiers résultats sont encourageants mais il faut encore attendre pour constater s’il s’agit vraiment d’une tendance à la baisse», a-t-il déclaré.