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Grand Angle

Fête du Trône : Après le réquisitoire royal, les partis politiques accusent le coup en silence

Jamais les directions des partis politiques n’ont été si malmenées publiquement par le roi Mohammed VI comme lors du discours du Trône, ce samedi soir. Pour l’instant, elles préfèrent observer le silence alors qu’elles subissent de violentes attaques en provenance du front des analystes sur les chaînes officielles.

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Les partis politiques sont plus que jamais sur la sellette. Quelques minutes seulement après le discours du samedi 29 juillet du roi Mohammed VI, des analystes ont pris le relais pour pilonner les positions des structures partisanes. Un déluge de critiques qui a commencé dès hier soir et qui s’est poursuivit cet après-midi sur les plateaux de Medi1TV et 2M.

Plus offensifs que le souverain, les universitaires se sont montrés percutants dans leurs attaques avec dans leurs viseurs l’exemple d’Abdelilah Benkirane qui souhaite rempiler pour un troisième mandat à la tête du PJD.

Les partis politiques dans une mauvaise posture

Pour l’instant, les principaux concernés se murent dans le silence. D'habitude prompts aux commentaires post discours royaux, ils n’osent pas encore commenter le sévère réquisitoire royal contre leur immobilisme à Al Hoceima.

Il faut dire que les directions des partis sont dans une mauvaise posture : saluer les propos du monarque dans son discours d’hier soir à l’occasion de la fête du Trône équivaudrait à reconnaitre leur échec à encadrer les citoyens, à assumer le rôle de médiateur entre l'Etat et les habitants, laissant les forces de l’ordre seules faire face à la colère des habitants du Rif. En revanche, défendre leurs cas fusse-t-il en grommelant parait improbable tellement les partis représentés au Parlement ne sont pas habitués à prendre des positions contraires à celles du roi.

Et pourtant, l’intervention du Souverain leur offre une réelle opportunité de regagner un peu de confiance des citoyens, en adoptant une opinion qui ne soit pas nécessairement celle du souverain. Une telle démarche honorerait les formations politiques, sachant que plusieurs mois durant, des partis tels le PJD et l’Istiqlal ont fustigé, au sein des deux Chambres du Parlement et dans des déclarations à la presse, ce qu’ils ont qualifié d’approche sécuritaire prônée par l’Etat à Al Hoceima.

Reste à savoir si la colère royale contre les partis est passagère ou marquera-t-elle un tournant ? Les prochaines semaines devrait apporter une réponse à cette question puisque le roi a mis au coeur de son discours la reddition des comptes pour les responsables politiques et administratifs. 

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