Les Marocains d’Amsterdam se sentent moins discriminés

Les Marocains d’Amsterdam se sentent de moins en moins discriminés, comme le montre une étude que vient de publier la municipalité de cette ville. Si en 2007, 53% d’entre eux se disaient victimes de discrimination, ils n’étaient plus que 38% à le déclarer en fin 2010, lors de la réalisation de l’enquête.

 Ce sentiment est le même chez les autres communautés étrangères. Notamment chez les Turcs, dont 32% se sentaient discriminés en 2010, alors que ce pourcentage était de 39% en 2007. Chez les Surinamiens, le pourcentage est passé de 20% à 13% en 2010. Comparée à ces deux groupes, la communauté marocaine reste toutefois celle qui déclare le plus être victime de discriminations. En 2010, les plaintes pour discrimination ont d'ailleurs grimpé, par rapport à l’année, passant de 181 en 2009 à 293.

Moins discriminés, mais la mauvaise image reste

Si eux mêmes se sentent moins discriminés, l'image que les autres ont de la communauté marocaine à Amsterdam n'est pas pour autant très bonne. Seuls 23% des Amsterdamais ont une bonne image des Marocains de la ville.  38% des personnes interrogées saluent l’interaction entre les différents groupes ethniques contre 10% qui ne la voient pas d’un bon œil. Durant les quatre dernières années, leur ville a accueilli 37 000 nouveaux résidants, un record sur les 60 précédentes années.

En ce qui concerne la crise économique, elle fait plus de peur que de mal dans la métropole néerlandaise, selon l’étude la municipalité. L’activité économique s’y porte bien et le chômage recule, même si le taux d’insertion varie d’une communauté à l’autre, dans cette ville multiculturelle.

La communauté marocaine est globalement bien intégrée au pays, malgré les attaques dont elle fait l’objet de la part de l’extrême droite incarnée par le populiste Geert Wilders. Durant les dix dernières années, le nombre d'enfants marocains qui parlent depuis leur jeune âge la langue néerlandaise est passé de 30 à 70%. Les hommes disposant d’un emploi fixe sont passés, durant la même période de 30 à 50%.