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Grand Angle

Pour éviter d’autres «Hirak», les ministres en missions dans plusieurs régions du royaume

Pour éviter que le «Hirak» au Rif ne fasse tache d’huile, le gouvernement El Othmani promet des visites dans certaines régions afin d’évaluer la cadences de la réalisation des projets lancés sur place. Béni-Mellal et les trois régions du Sahara seront les premières bénéficiaires de ce programme.

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Le déplacement de plusieurs ministres du gouvernement El Othmani à Al Hoceima en mai dernier. / Ph. DR
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Saâadeddine El Othmani a annoncé ce jeudi l’envoi de délégations ministérielles pour s’enquérir sur place de l’état d’avancement de projets structurants dont certains avaient été inaugurés par le roi Mohammed VI.

Le chef de gouvernement a exhorté, dans une allocution, ses ministres à arrêter les programmes de leurs visites avant de se rendre sur place. Une bonne préparation est à même d’apporter des réponses aux interrogations des élus et de la population.

Il s’est dit, par ailleurs, convaincu qu’un nombre de provinces n’ont pas bénéficié «durant les dernières décennies des fruits du développement» par rapport à certaines régions. Un message qu’il n’a eu de cesse de répéter lors de ses apparitions devant les deux Chambre du Parlement.

Beni Mellal-Khénifra et le Sahara prioritaires

El Othmani a souligné que la région de Béni-Mellal-Khénifra sera, la semaine prochaine, la première étape de la nouvelle tournée de ses ministres. Elle sera suivie par une visite dans les provinces du sud afin d’évaluer la cadence de l’exécution des mégaprojets lancés par le roi Mohammed VI en janvier 2016 dont le coût est estimé à 77 milliards de dirhams.

Pour rappel, le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftite a présidé, le 5 juillet à Rabat, une réunion à cet effet à laquelle ont pris part les élus des trois régions de Guelmim-Oued Noun, Laayoune-Sakiat Al Hamra et Dakhla-Oued Eddahab, les gouverneurs et les walis en plus des ministres.

Cet engagement du gouvernement intervient alors que le mouvement de contestation à Al Hoceima est sur le point de boucler son 10e mois et que des colères populaires s’expriment dans certaines localités réclamant des droits élémentaires.

La séance des questions orales à la Chambre des représentants, du mardi 11 juillet, a révélé que dans plusieurs villages du royaume, les habitants n’ont toujours pas accès à l’eau potable.

Pour éviter que ces colères ne dégénèrent comme c’est le cas à Al Hoceima, l’exécutif redouble d’efforts. Reste à savoir s’il a réellement les moyens financiers de répondre les revendications des habitants.  

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