Sommet de l’UA : Un média du Polisario qualifie de «réussie» la participation marocaine

Un média du Polisario atteste de la réussite du Maroc au sommet de l’Union africaine d’Addis-Abeba. Contrairement à la version officielle de la direction du Front, Futurosahara apporte un autre son de cloche. Citant des sources présentes dans la capitale éthiopienne, le média en ligne assure que le royaume a réussi à marquer des points en seulement six mois d’adhésion à l’organisation continentale.

Le site revient sur l’épisode de la confrontation au sujet du rapport de la commission des droits de l’homme et des peuples où la délégation marocaine a exigé l’annulation des paragraphes 88 et 89 du texte, qualifiant le Sahara de région «non-autonome».

Pour les sources du Futurosahara, Rabat et ses alliés ont pu s’imposer grâce à une médiation du ministre nigérian des Affaires étrangères et ce, malgré une opposition de l’Algérie. Dans une intervention devant le Conseil exécutif de l’UA, Geoffrey Onyeama a lancé, dimanche, un appel au dialogue. Une initiative qui ne peut que satisfaire la partie marocaine.

Faki Mahamat et le rôle primordial des Nations Unies

Cette offensive du royaume visant à empêcher l’Union africaine de jouer un rôle dans le règlement du différend territoriale a été adoptée par le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat. En témoigne son discours, du lundi, devant les chefs de l’Etat.

Si des partisans du Polisario se disent étonnés de la ligne politique prônée par la Tchadien, ils oublient que Faki Mahamat est resté fidèle à la position qu’il avait exprimée, le 19 avril à l’ONU, à l’occasion de sa réunion avec le secrétaire général, Antonio Guterres.

Moussa Faki Mahamat tient en effet à garder son indépendance d'action de l’axe Alger-Pretoria et éviter d’en être le porte-parole comme ce fut le cas avec la Sudafricaine Nkosazana Dlimani-Zuma.

Sur un ton pessimiste, les sources du média du Polisario mettent en garde la direction du mouvement séparatiste contre les conséquences du succès enregistré par royaume au dernier sommet de l’UA. Rabat, assurent-elles, forte de son influence au sein de l’organisation continentale, pourrait demander une modification de l’Acte constitutif de l’UA afin de suspendre l’adhésion de la «RASD» à l’organisation panafricaine.