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Grand Angle

Sahara : Les motifs de satisfaction de Nasser Bourita à l'issue du dernier sommet de l’UA

L’adhésion du royaume à l’Union africaine a montré les limites de la politique de la chaise vide prônée auparavant. A Addis-Abeba, la délégation marocaine a réussi à imposer ses positions aux autres membres de l’UA. Le ministre des Affaires étrangères en est d’ailleurs satisfait.

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L’assemblée générale de l’Union africaine, au siège de l’organisation, à Addis-Abeba, en janvier 2016. / Ph. Reuters
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Pour sa première participation à un sommet de l’Union africaine, le Maroc est satisfait d’avoir contribué à défendre ses positions sur le Sahara occidental. Une satisfaction exprimée, hier soir depuis Addis-Abeba, par le ministre des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse.

La résolution adoptée à ce sujet «constitue une évolution» car «elle reconnaît le leadership de l’ONU», a souligné Nasser Bourita. Le texte approuvé est «complètement différent (…) de celui qui a été adopté au cours des huit dernières années», a-t-il expliqué.

Le ministre est également revenu sur les divergences autour de la proposition d’envoyer une mission de la Commission des droits de l’homme et des peuples. «Une grande majorité de pays la rejette fortement, le rapport s'est donc contenté de refléter cette divergence de positions et a appelé à un dialogue constructif», a-t-il fait savoir. Désormais «tous les termes, toute la terminologie provocatrice ‘territoires occupés’ et ‘violation des droits de l'homme’ ont été nettoyés aujourd'hui de ces projets de résolution», a ajouté Bourita.

Priorité aux Nations unies

Le sommet de l’Union africaine a consacré la place déterminante de l’ONU dans le règlement du différend territorial. Une précision qui ne peut que réjouir le Maroc, qui s’est toujours opposé à attribuer un quelconque rôle à l’organisation continentale au Sahara occidental.

La résolution «reconnaît le leadership de l'ONU» et souligne que «la gestion du dossier se fait à New York», a déclaré Bourita. Et d’ajouter que la Conférence des chefs d’Etat a invité le président en exercice de l’UA, Alpha Condé, et le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, à apporter un «soutien approprié» aux actions pour «soutenir les efforts des Nations unies pour parvenir à un accord sur une solution consensuelle et définitive du conflit».

Le chef de la diplomatie a rappelé également l’opposition de plus d’une vingtaine de pays membres de l’UA à la décision du Conseil de paix et de sécurité, dominé par l’Algérie et l’Afrique du Sud, d’exhorter le Maroc et le Polisario  à «s'engager dans des pourparlers directs et sérieux» et à apporter la coopération nécessaire aux organes politiques de l'UA, à la Commission et au Haut Représentant de l'UA pour le Sahara».

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