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France : Premiers témoignages après la fusillade devant la mosquée d’Avignon

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Durant la nuit, la police était à pied d'oeuvre près de la mosquée Arrahma d'Avignon. / Ph. La Provence
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La soirée a été particulièrement mouvementée pour les habitants du quartier de la Grange d’Orel à Avignon, dans le sud de la France, suite à une fusillade qui a éclaté hier près d’une mosquée.

D’après les premiers éléments de l’enquête, la mosquée Arrahma n’était aucunement ciblée par cette attaque. Les assaillants auraient agi dans le cadre d’un règlement de compte entre bandes rivales. C’est en tout cas la piste que privilégient les enquêteurs.

Ce matin, les premiers témoignages ont été recueillis par France Bleu Vaucluse. Ils relatent entre autres que les jeunes n’ont pas hésité à tirer «dans le tas». Selon un premier témoin, ils étaient quatre hommes cagoulés à bord d’une voiture et «les deux personnes à l’arrière sont sorties avec des fusils à pompe, ils ont tiré sur tout le monde (...) Ils nous ont couru après et nous ont tiré dessus jusque devant le snack.»

Ce dernier raconte également que l’une des victimes, la quarantaine et père de famille, sortait de la mosquée : «Il voulait boire un café au snack. Ils lui ont arraché la jambe, ils lui ont tiré dans l’épaule... Il n’avait rien demandé !» Il dit avoir également vu un autre blessé au moment où il a reçu une balle : «Il y a aussi un jeune qui s’est fait tirer dessus, ce n’est pas un délinquant.»

Un deuxième témoin a lui aussi assisté à toute la scène : «C’est allé trop vite ! Dès que tu vois un mec cagoulé armé, tu ne penses qu’à courir, tu ne te retournes pas ! (...) Un mec s’est pris une balle à côté de moi.» Il confirme par ailleurs l’hypothèse d’un règlement de compte entre bande de jeunes : «Ils se sont battus avec des gens, et les gens avec qui ils se sont battus, ils ne sont même pas là ! (...) Les embrouilles avec les poings, ça se règle avec les poings. (...) Là, ils ont perdu à la bagarre et ils se retrouvent à tirer sur les gens !»

Pour rappel, la fusillade a fait huit blessés dont deux graves, mais leur pronostic vital n’est pas engagé.

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