Un homme récemment incarcéré pour le meurtre d'une Marocaine en 2005

Un homme a été incarcéré au Maroc pour le meurtre de Karima Benhellal, du nom de cette femme de 38 ans disparue à l’été 2005 lors d’un voyage au Maroc avec son mari, indique le quotidien régional français Charente libre.

Bouchaib D. avait été interpellé fin mai dans son village au sud de Casablanca par des gendarmes marocains. Il a avoué le meurtre de cette aide-documentaliste installée à Soyaux, une commune du sud-ouest de la France, confirmant les aveux tardifs passés l’été dernier depuis sa cellule de Bordeaux par Karbal Dandouni, l’ex-mari de Karima Benhellal, à Charente libre.

Ses aveux avaient motivé la réouverture du dossier, même si Karbal Dandouni a été condamné à 25 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son ex-femme.

Bouchaib D., le frère de la seconde épouse de Karbal Dandouni, a confirmé aux gendarmes marocains avoir donné lui-même le coup de couteau mortel à Karima Benhellal en présence de Karbal Dandouni.

Lors de son audition, il a indiqué qu’il l'avait assassinée pour toucher une prime de 5 000 euros que lui aurait promise Karbal Dandouni. Il a également dit aux enquêteurs que lui et Karbal Dandouni avaient tué un employé de ferme qui les avait surpris ; deux éléments que l’ex-mari de la victime réfute.

Cette interpellation s’est déroulée en dehors de toute collaboration judiciaire entre la France et le Maroc, selon Charente libre. Par conséquent, la famille de Karima Benhellal, installée à Châlons-en-Champagne, n’aurait pas été informée de ces derniers épisodes. C’est un membre de la famille Dandouni, au Maroc, qui aurait identifié sur photo le corps de Karima.

Le frère de la victime, Mohamed Benhellal, a récemment envoyé un courrier au roi Mohammed VI par le biais du consulat et de l’ambassade du Maroc en France pour le sensibiliser à cette affaire. Il a également adressé une lettre au ministre marocain de la Justice.