Ramadan : Les stars (aussi) font preuve de générosité

Faire preuve de générosité, mener de bonnes actions... Tant de choses de plus en plus rares qui reviennent durant le mois sacré de Ramadan, qui met visiblement tout le monde d’accord. Même les stars et personnalités publiques mettent à profit leur notoriété au service des plus démunis, de causes nobles ou pour inciter les citoyens à donner un peu de leur argent ou juste de leur temps pour ceux qui en ont besoin.

Ces actions se traduisent le plus souvent par le déplacement de stars à la rencontre de ces personnes dans le besoin afin d’envoyer des ondes positives dans un quotidien souvent synonyme de déprime et de routine.

Les orphelinats et les maisons de retraites ont la côte

Propice aux repas familiaux et aux retrouvailles, le mois de Ramadan est particulier pour les personnes âgées en maison de retraite et les orphelins. Ainsi, l’orphelinat Lalla Hasnaa a reçu bon nombre de stars et de dons durant ces trente jours. A commencer par le rappeur franco-marocain La Fouine, de son vrai nom Laouni Mouhid, qui avait annoncé lors de sa conférence de presse dans le cadre du festival Mawazine qu’il remettrait une partie de son cachet à La maison d’enfants Lalla Hasnaa.

Chose promise, chose due : cet orphelin de mère a tenu parole et s’est rendu chez ces enfants qui «en ont plus besoin que [lui]». Les actrices Ahlam Zaimi et Safae Hbirkou se sont également rendues dans les locaux de l’association le 4 juin afin de rompre le jeûne avec les orphelins. «Un pur moment d’émotion et d’amour sincère à l’orphelinat Lalla Hasnaa», a relaté Ahlam Zaimi sur les réseaux sociaux, précisant que les dons sont les bienvenus mais que l’on pouvait également «consacrer juste quelques heures de [son] temps !».

La Fouine à l'orphelinat Lalla Hasnaa. / Ph. Facebook La Fouine

Quant aux personnes âgées en maison de retraite, l’actrice Sahar Seddiki a été conviée le 6 juin en compagnie de son mari, le réalisateur Moncef Malzi à partager un ftour ramadanesque à la maison de retraite Dar El Kheir de Kénitra. Quant à Fatim Zahra Laaroussi, c’est la maison de retraite de Hay Nassim à Casablanca qui l’a accueillie. Elle y a fredonné les paroles de «Lhbiba Mmi», le générique dont elle est l’interprète de l’émission éponyme sur 2M.

D’ailleurs, la deuxième chaîne a remis à l’honneur son initiative ramadanesque annuelle via son association Aides & Actions 2M, une association qui vient en aide aux plus démunis. Elle organise en partenariat avec le club «Benevolas» des étudiants de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales d’Ain Sebaa des ftours en faveur des plus nécessiteux, sous une tente en face du siège de la deuxième chaine. Le soir de la nuit du destin figuraient parmi les convives les membres de la rédaction news de 2M Samira Sitail, directrice de l’information, Khalid Moustaphaoui, rédacteur en chef et Ihssane Benbel, présentatrice du journal télévisé. Fatim Zahra Laaroussi ainsi que d’autres personnalités, telles que la star du chaabi Omar Cherif, ont également répondu présents.

Le ftour d'Aides & Actions 2m organisé en partenariat avec BENEVOLAS. / Ph. Facebook

Redonner vie aux quartiers des villes du royaume

Chacun contribue à sa manière aux bonnes actions durant le mois sacré, à l’instar de la chanteuse Nabila Maan et du groupe mythique Nass El Ghiwane. Ils sont montés sur scène le 2 juin au profit de l’association Riad Al Amal, qui offre chaque jour de l’année des repas aux sans-abris et lutte de cette manière contre leur exclusion et pour leur insertion dans la société.

Dans le même registre, une autre soirée ramadanesque a profité à une autre cause : le financement d’un projet socio-éducatif destiné aux enfants en grande précarité. Sous l’égide du Rotary Club Les Lilas, le programme a mis à l’affiche les humoristes Abdellah Bensaid et Othman Benkirane, alias Benkiki ainsi que la chanteuse Zainab Afailal. Tous les fonds ont été reversés pour la création d’un foyer de réinsertion sociale en faveur notamment des enfants en errance dans les rues de Sidi Moumen.

Nabila Maan et Omar Siyed, à l'issue du concert caritatif. / Ph. Facebook

Toujours pour les enfants, Leila Ghandi, animatrice et journaliste, a quant à elle fait un appel aux dons afin de construire des écoles dans le royaume. «L’Education est la réponse à beaucoup de nos maux» clame-t-elle sur le site de la Fondation Zakoura Education pour laquelle elle œuvre également. Une action qui intervient au moment où la prison des mineurs de Casablanca a accueilli deux grands comédiens marocains, Aziz Dadas et Amal El Atrache. Ils ont assisté à la projection du film dont ils sont à l’affiche, «Dallas», avant de partager un ftour-débat avec les jeunes détenus. «Tous les deux ont fondu en larmes», raconte l’un des organisateurs de l’évènement.

Autres formes de bienfaisance : participer à l’amélioration de l’environnement socioéconomique du Maroc, un point qui passe par l’enjolivement des quartiers du royaume. C’est le cheval de bataille de la campagne annuelle «Dir Iddik» qui a compté sur beaucoup de stars cette année. Parmi elles, la star montante de la musique, Khaoula Moujahid, le célèbre acteur Rachid Ouali, l’ex leader du groupe Mazagan Issam Kamal mais aussi le rappeur marocain Muslim.

La campagne Dir Iddik cette année comptait des stars du cinéma et de la musique. / Ph. Challenge.ma

Si plusieurs actions se caractérisent par des œuvres caritatives, d’autres personnalités optent pour des actions différentes, à l'instar de la star du journal télévisé francophone sur la deuxième chaîne marocaine, Ouadih Dada. En effet, le journaliste franco-marocain, fraîchement auteur, a décidé de mettre en place une chasse au trésor à travers Casablanca durant tout ce mois sacré. Le concept, simple et ludique, consistait à dénicher, chaque jour, un de ces livres «Imaginez, si c’était vrai ?!», caché dans un buisson en face de plusieurs mosquées de la capitale économique. Les Rbatis ont aussi pu participer à cette action. Dans le même temps, le journaliste a mis en vente son bouquin via son compte Linkedin, dont 20 dirhams de chacune de ces ventes seront reversés le jour de l’Aïd El Fitr à l’association dont il est l’ambassadeur au Maroc, Care international.

En parallèle, Ouadih Dada a lancé une campagne pour financer l'achat de fournitures scolaires à des jeunes filles de Bhalil (région de Fès-Meknès), d’où il est originaire, en mettant en vente des produits dérivés de son livre.

Un mois qui se termine donc en beauté pour les Marocains et qui laisse présager que rien n’a été perdu des traditions d’antan.

«La belle histoire du mois», selon Ouadih Dada. / Ph. Facebook«La belle histoire du mois», selon Ouadih Dada. / Ph. Facebook