L'AFP cite une source sécuritaire «ayant requis l'anonymat» pour informer de l'arrestation, mardi 10 mai, de trois suspects dans le cadre de l'enquête sur l'attentat du 28 avril à Marrakech. Les trois personnes résideraient à Safi. Elles «avaient seulement pris connaissance du projet d'attentat mais n'avaient pas pris part activement à son exécution», selon cette même source. L'un d'entre eux aurait cependant assisté à un essai près de Safi, explique une source policière.
Cette arrestation intervient 5 jours après l'annonce de l'arrestation du principal suspect, dans la même ville de Safi. Ce dernier serait un «admirateur» d'Al Qaeda, avait précisé Taieb Cherkaoui, ministre marocain de l'Intérieur. Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI) avait cependant nié toute implication dans cet attentat dans un communiqué rendu public samedi 7 mai.
L'enquête sur les attentats avance dans un climat plus serein qu'après les attentats de Casablanca en 2003, estiment plusieurs observateurs. Ainsi, la présidente de l'Association marocaine des droits humains, Khadija Ryadi, estime que «c'est un signe très important» de ne pas avoir procédé à des arrestations massives. «C'est fait intelligemment. " Mohamed Tozy, politologue et spécialiste de l'islam politique au Maroc, explique quant à lui que «la gestion de l'attentat de Marrakech n'a rien à voir avec les événements de 2003. Ça a été beaucoup plus mesuré, beaucoup plus professionnel.»