L’opération Marhaba au service de la diaspora de retour au Maroc

Quel marocain de l’étranger et de la première génération ne se souvient pas du voyage fastidieux et éprouvant qu’il entamait en été pour regagner le Maroc ? Ce long voyage qui pouvait durer, encore dans les années 90, jusqu’à trois jours. Des souvenirs qui nourrissent la mémoire de ces MRE aujourd’hui, compte tenu des améliorations de ces dernières décennies. Depuis de nombreuses années, plusieurs acteurs impliqués dans l'opération Transit, dont notamment la Fondation Mohammed V pour la solidarité, oeuvrent corriger les dysfonctionnements. 

C’est le débat qui s’est invité ce matin sur les ondes de Radio 2M dans l’émission en collaboration avec Yabiladi dédiée aux MRE. En présence de Fathia El Aouni et Mohamed Ezzouak, Sanae Dardikh, responsable de la communication de la Fondation Mohammed V et de Bouchaib Harkati, président de l’Association solidarité euro-marocaine, ont surtout mis en avant les efforts qui ont été fournis.

Pour Bouchaib Harkati, la Fondation a mené un travail de fond et a su répondre à beaucoup d’attentes de la diaspora sur des questions qui n’étaient qu’un vaste chantier auparavant. D’ailleurs, il le souligne :

Une opération spéciale MRE

Lancée ce lundi, l’opération Marhaba offre une multitude de nouveautés pour seul but de rendre le retour plus agréable aux Marocains. Pour mener à bien cette mission, des moyens sont chaque année mobilisés, trois mois durant, pour tenir la cadence, à commencer par la mise en place de nouveaux sites d’accueil. «Trois nouveaux sites ont été ouverts par rapport justement à l’importance des flux qui commencent à grandir sur certains points», souligne Sanae Dardikh.

Le volet social a également été renforcé avec plus de 500 assistantes sociales déployées sur les 20 sites que compte la campagne afin de servir au mieux les personnes dans le besoin. Concernant le service médical, ce sont 350 personnes qui seront mobilisées. «C’est une chaine de solidarité qui se met en place», explique Sanae Dardikh selon qui, ce sont près de 1 000 personnes appelées à assurer tous les fronts durant ces trois mois.

Enfin, de nouveaux dispositifs, visant à améliorer les points noirs, sont venus se greffer à ceux déjà existants ; tels que l’application qui offre cette année une nouvelle version avec une assistance en ligne et en direct. «Rien n’est parfait, on améliore la prestation, on améliore le dispositif d’année en année», souligne la responsable communication de la Fondation. 

Tant de points favorables qui ne devraient pas ou plus empêcher la diaspora de revenir sur ses terres, et ce malgré le Ramadan cette année qui coïncide avec le début de l’opération. Un point qui ne pose pas problème selon Sanae Dardikh, puisqu’aucune baisse de flux n’a été enregistrée.

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