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Grand Angle

Le «Hirak» s’invite à la Chambre basse du parlement espagnol

Des groupes parlementaires espagnols ont interpellé l’exécutif Rajoy sur la «Mobilisation» à Al Hoceima. Le n°2 de la diplomatie a reconnu que «malgré quelques problèmes internes», le Maroc «demeure un modèle de stabilité dans la zone».

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Le «Hirak» s’invite à la Chambre basse du parlement espagnol. / DR
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Le mouvement de contestation à Al Hoceima traverse la Méditerranée et jette l’ancre à la Chambre basse du parlement espagnol. Des députés de Podemos et d’ERC (Gauche républicaine de la Catalogne) ont interpellé le gouvernement Rajoy sur le «Hirak». Le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Ildefonso Castro, a répondu que Madrid «suit avec attention la situation comme n’importe quelle autre qui prévaut dans un lieu très proche de l’Espagne», rapporte l’agence Europa Press.

Le n°2 de la diplomatie a souligné que les protestations dans le Rif portent sur des «revendications socio-économiques», ajoutant que le gouvernement marocain «met en place les moyens pour tenter de trouver des solutions».

Castro a reconnu que «malgré quelques problèmes internes», le Maroc «demeure un modèle de stabilité dans la zone». Et de rappeler que depuis le «Printemps arabe», le royaume a entrepris une réforme de sa Constitution et «a réalisé des avancées sur plusieurs problématiques», indique la même source.

Une conséquence de l’offensive des sections européennes de solidarité avec le Rif

Ne partageant pas la version du secrétaire d’Etat, le porte-parole d’ERC, Joan Tarda a soulevé la question de la «dette historique» de l’Etat espagnol vis-à-vis du Rif, citant les conséquences de la «guerre chimique» lancée après la défaite de la bataille d’Anoual (1921) contre la population locale. Et de déplorer que Madrid n’ait pas encore pris en charge les victimes.

Le député républicain a également assuré que le Rif «a fait l’objet d’une marginalisation de la part de l’Etat marocain», rappelant les événements de 1958, 1984 et 1987.

Sur un ton différent, un parlementaire du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), Ignacio Sánchez-Amor s’est montré préoccupé par les informations parues dans certains médias marocains accusant l’Espagne d’être le lieu où se préparait un plan de déstabilisation du Maroc. Le socialiste s'est dit préoccupé par ce genre de publications, de nature à créer «des tensions avec le voisin du sud».

En revanche, le groupe Ciudadanos (majorité) a saisi l’occasion pour aborder l’importance de la stabilité dans les pays très proches géographiquement de l’Espagne.

Soulever le «Hirak» d’Al Hoceima à la Chambre basse du parlement espagnol est un succès à mettre à l’actif de la Coordination européenne de solidarité avec le Rif, notamment sa section à Madrid. Par ailleurs, aux Pays-Bas, un député de la gauche a également adressé une question écrite au ministre des Affaires étrangères sur le même sujet.

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