Menu

Breve

France : Christian Estrosi interdit la finance islamique à Nice

Publié
Christian Estrosi est redevenu maire de Nice le 15 mai. / Ph. AFP
Temps de lecture: 1'

On savait Christian Estrosi particulièrement irrité par le port du burkini sur les plages niçoises ; on le sait désormais récalcitrant à la finance islamique.

Par un courrier du 12 mai, ce dernier, alors premier adjoint redevenu maire de la ville le 15 mai, a refusé à une société distribuant des produits d’assurance et d’épargne estampillés «finance islamique» de mettre sur son agence de Nice une enseigne avec le nom de l’établissement «Noorassur.com - Finance islamique», indique le Monde.

Une décision que l’édile justifie en soutenant que cette enseigne «fait peser un risque fort de troubles à l’ordre public».

Christian Estrosi va plus loin, évoquant même la proximité avec la promenade des Anglais, lieu de l’attentat du 14 juillet 2016. Il assure que le risque est de mettre «en danger tant le personnel que les clients de l’établissement confrontés à des rassemblements antagonistes qui ne manqueront pas de se produire dès connaissance de telles enseignes à Nice».

«C’est un peu comme si on interdisait à une boucherie de s’afficher halal au nom de l’ordre public en légitimant les éventuelles manifestations islamophobes qui surgiraient», ironise d’ailleurs le Monde.

C’est la première fois que Noorassur se heurte à un refus de la part d’une municipalité, depuis l’ouverture de sa première agence à Chelles (Seine-et-Marne) en 2015, puis d’une autre à Nantes, Bordeaux ou Annemasse (Haute-Savoie).

Offusquée par cette décision, Sonia Mariji, la fondatrice de Noorassur, a saisi, mercredi 31 mai, le tribunal administratif de Nice d’un référé suspension. «La finance islamique n’est pas incompatible avec la République, je suis un fruit de la République», proclame cette Française de 56 ans, musulmane et cheffe d’entreprise.

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com