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Grand Angle

Ramadan à l’étranger : De la difficulté d’équilibrer travail et religion

La matinale de Radio 2M s’est penchée sur la difficulté, pour les Marocains résidant à l’étranger, de s’accommoder des horaires de travail inadaptés à l’observation du jeûne.

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La matinale de Radio 2M s’est penchée sur la difficulté pour les MRE de s’accommoder des horaires de travail inadaptés à l’observation du jeûne. / Ph. Reuters
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En ce mois de Ramadan, la diaspora marocaine est confrontée à un sacré défi : concilier vie quotidienne et pratique religieuse. La question a fait l’objet, hier, de la matinale «Oui mais non», animée par Fathia El Aouni, Youssef Ksiyer et Mohamed Ezzouak.

Si les horaires sont évidemment aménagés dans les pays musulmans, assouplissant ainsi les journées pour permettre aux fidèles de se reposer et de préparer sereinement le ftour, il en est autrement de l’autre côté de la Méditerranée.  

Originaire de Meknès, Meriem est étudiante à Montpellier. Elle raconte : «Avec les cours, les horaires c’est 8 heures - 17 heures. Il y a quand même des jours où je n’ai pas cours, donc ça va pour moi. En revanche, la plupart des membres de famille n’ont aucun horaire aménagé.»

«Pour la majorité des MRE, les horaires ne sont pas adaptés», se souvient Mohamed Ezzouak. «C’est en effet beaucoup plus compliqué dans les pays non musulmans. Les musulmans ne peuvent pas se permettre de justifier une baisse de productivité ou de demander des horaires aménagés pour observer le jeûne. On est obligé de maintenir le même rythme de travail que les autres collègues. On ne peut pas se permettre de sortir de l’ambiance de l’équipe de travail.»

«Un moment de spiritualité important»

Soumiya, originaire de Bergame, est installée en Italie. Pour elle, les journées sont plus fluides : «Je tiens un restaurant marocain donc je gère moi-même mes horaires. Je commence à travailler en fin d’après-midi, vers 17 heures pour préparer le ftour. Il figure d’ailleurs au menu pour les clients qui veulent venir rompre le jeûne au restaurant.»

L’ambiance, elle, n’est évidemment pas la même. «Après le ftour, tout le monde sort au Maroc», se souvient Meriem qui y a déjà passé deux Ramadan. «En France, ce n’est pas le cas. Après le ftour, tu restes à la maison ; c’est là qu’elle est l’ambiance, avec la harira et les chebakia. Sans ça, ce n’est pas un vrai ftour», plaisante Meriem. La soirée ramadanesque s’exporte aussi sur le petit écran : «Chez nous, on se branche tous les soirs sur 2M et Al Aoula. C’est le rendez-vous autour de la télévision.»

La mosquée est également un lieu de rendez-vous. L’occasion pour les fidèles de se rencontrer et de renforcer les liens avec la communauté marocaine. Mohamed Ezzouak de rappeler : «Le Ramadan est le mois de la piété. Il y a une relation particulière avec la mosquée, les salles de prières. C’est un moment de spiritualité important.»

Pour écouter le replay de l'émission cliquez ici :

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