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Grand Angle

A Fès, la réhabilitation des médersas dans le sillage d’un islam tolérant

D’après le directeur général de l'Agence pour le développement et la réhabilitation de la ville de Fès, la réhabilitation de cinq médersas s’inscrit dans la vision de l’Etat marocain sur l’islam en tant que religion de la tolérance et du juste milieu.

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L'Université Al Quaraouiyine de Fès. / DR
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Les médersas de la médina de Fès font peau neuve. Lancé le 4 mars 2013 sous l’égide du roi Mohammed VI, le programme de restauration et de réhabilitation des médersas historiques de la médina de Fès a été couronné mardi 23 mai par une cérémonie de présentation présidée par le souverain.

«Leur restauration était un impératif car elles étaient complètement délabrées. Il y avait deux médersas pratiquement en ruine, avec des trappes d’architecture qui existaient encore, mais elles étaient fermées et en ruine. On a pu les récupérer pour préserver un patrimoine marocain très important», précise Fouad Serghini, directeur général de l'Agence pour le développement et la réhabilitation de la ville de Fès (ADER).

Montant de l’opération ? «Nous avions initialement un budget de 285,5 millions de dirhams, que nous avons pu étendre à 335,5 millions compte tenu de la nécessité d’extension des travaux», précise Fouad Serghini.

Une ouverture sur les autres religions monothéistes

Hormis les cinq médersas, ce vaste projet de restauration a concerné deux ponts historiques, trois forteresses et deux murailles, trois fondouks et une kissariat, trois tanneries et un souk de teinturiers, ainsi que sept équipements socio-culturels.

La médersa Sahrij avant et après restauration. / ADERLa médersa Sahrij avant et après restauration. / ADER

Récemment restaurées, ces écoles coraniques construites à l'époque des sultans mérinides aux 13ème et 14ème siècle, seront ouvertes aux étudiants de l’Université Al Quaraouiyine à des fins d'hébergement et d'enseignement, rappelle la MAP.

«Ces réhabilitations s’inscrivent dans la vision de l’Etat marocain sur l’islam en tant que religion de la tolérance et du juste milieu», poursuit le directeur général de l’ADER. «Elles entrent aussi dans le cadre de toute la réforme religieuse et scientifique qui a été appliquée à l’Université Al Quaraouiyine, notamment sur les disciplines qui y sont enseignées.»

En plus de formations en informatique, les étudiants reçoivent des cours de langues anciennes, à savoir l’hébreu et le latin. Pour Fouad Serghini, il s’agit là d’une «ouverture sur l’autre et sur les autres religions monothéistes pour que ces jeunes puissent développer une capacité de dialogue avec des personnalités qui ne partagent pas la même confession religieuse qu’eux».

Article modifié le 2017/05/26 à 11h34

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