Safi : Le cauchemar d'une franco-marocaine agressée à l'hôpital Mohammed V

Malika El Hachimi, âgée de 62 ans souhaitait simplement couler des jours paisibles au Maroc, pays de son enfance, et rester proche d'une de ses filles nouvellement installée à Casablanca. C'est cette dernière qui l'a convaincu, non sans mal, de rentrer au pays.

Malheureusement, son frère victime d'un accident de la circulation a été hospitalisé à l'hôpital Mohammed V de Safi, un drame de la vie commun à plusieurs familles. Mais Mme El Hachimi va connaître une peur bien différente de celle relative à la blessure d'un être cher. Au lieu de se rendre au 4ème étage de l'hôpital, là où se trouve le service de traumatologie, elle se trompa pour atterrir au service maternité. Ne voyant pas la différence, elle se dirigea droit vers la chambre qu'elle croyait être à son frère.

C'est alors qu'un surveillant, alerté par une infirmière, interpella violemment Malika El Hachimi. L'infirmière ajoutant à la confusion, insulta la dame qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Sous les ordres de cette même infirmière, le surveillant assena des coups de pieds sur le dos de la frêle franco-marocaine.

Les deux larrons de l'hôpital -croyant sûrement avoir accompli un acte héroïque en arrêtant une voleuse de bébé- l'ont poussé dans une salle lugubre. Mme El Hachimi décrit cette pièce comme étant : « sale, pleine de sang et de détritus ». Jetée comme une malpropre dans cette prison d'un nouveau genre, elle y passera plus d'une heure sans que personne ne réponde aux appels à l'aide. Par chance, une infirmière qui passait par là fera preuve d'humanité en libérant Mme El Hachimi. Son attitude -qui est à saluer- a peut être sauvé la vie de cette vieille dame qui est régulièrement victime de crises d'asthme et de problèmes cardiaques.

Devant toutes ces négligences, ces violences et la privation de liberté dont elle a été victime, Malika El Hachimi restera jusqu'au jour d'aujourd'hui traumatisée. Le chef de service de l'hôpital s'est montré peu déterminé à rendre justice à la victime en sanctionnant l'infirmière et le surveillant. Une plainte a alors été déposée auprès des services de police de la ville de Safi pour coups, violences et insultes avec à l'appui un certificat médical (qui n'a évidement pas été délivré par l'hôpital) et une interruption temporaire de travail de 18 jours.
Se tromper d'un étage dans cet hôpital peut vous amener tout droit au sous-sol... en enfer !